Tombeurs de Brive, les Rochelais s'échappent de la zone rouge

La lutte pour le maintien Top 14 sera intense jusqu'au bout. En maîtrisant des Brivistes pourtant venus faire un coup en ouverture de la 18e journée, La Rochelle a en effet rebattu les cartes en bas de tableau (19-12). Les Maritimes s'extirpent provisoirement de la zone rouge en prenant même deux points d'avance (sur Bayonne, désormais premier relégable), et reviennent à une longueur de leur adversaire du jour.

Il faut dire que Patrice Collazo avait lui aussi bien préparé son affaire. Le coach de l'ASR avait choisi de laisser sur le banc ses internationaux tricolores Uini Atonio et Loann Goujon, ainsi que Jean-Pascal Barraque. L'entrée des trois hommes à la pause a apporté une réelle dynamique aux Rochelais, qui ont ainsi pu conserver l'avance acquise au milieu du premier acte. Après un premier quart d'heure d'apathie totale, les promus ont en effet renversé la physionomie sur leur premier temps fort : en insistant sur une série de pénaltouches, ils provoquaient tour à tour le carton jaune de Dominiko Waqaniburotu pour répétition de fautes corréziennes et un essai de pénalité dès une première mêlée (10-6, 24e). Un avantage qui allait s'avérer définitif.

L'indiscipline briviste qui coûte cher

Car en face, les Brivistes n'ont jamais paru en mesure de renverser la vapeur. Certes, ils sont toujours restés au contact grâce à une défense bien en place et en profitant des erreurs rochelaises dans le dernier geste, comme celles de Kini Murimurivalu (29e) ou Romana Graham (47e). Certes, Gaëtan Germain et Alfi Mafi ont fait parler leurs appuis à plusieurs reprises dans le premier acte. Certes, l'entrée de Giorgi Jgenti a donné une seconde vie au pack du CABCL. Mais le réel danger n'a que trop peu été porté sur la ligne adverse. Et l'indiscipline, mal récurent des Coujous, a fini par être fatale au point de coûter le bonus défensif à quelques secondes de la sirène.

Les points vaudront donc de plus en plus cher en cette fin de championnat. D'autant que Rochelais comme Brivistes rencontreront un autre candidat au maintien, Oyonnax, dans les prochaines semaines. En attendant, il s'agira pour les deux staffs d'aider les joueurs à récupérer. Car après quinze jours de coupure internationale, le rythme de la partie et l'intense combat ont clairement pesé sur les organismes. En témoignent les très nombreux arrêts pour soigner les bobos ou soulager les crampes à partir de l'heure de jeu.​