Quesada: "On s’est préparés comme une équipe amateur"

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Après son succès à Grenoble (30-43), le Stade Français a confirmé tout l’étendu de son potentiel. Mais Gonzalo Quesada regrette cette semaine de préparation tronquée avant la réception du Rugby Club Toulonnais (dimanche, 21 heures).

Gonzalo, avec un peu de recul, que retenez-vous de cette victoire impressionnante à Grenoble (30-43) ?

Gonzalo QUESADA: On avait vraiment cet objectif de faire une performance à Grenoble ou au moins de sortir un gros match pour rivaliser. On savait que ce serait des points qui compteraient double face à un concurrent direct à la qualification pour les phases finales. Je suis forcément satisfait.

Jusqu’à présent, les succès du Stade français n’étaient jamais aboutis. A Grenoble, vous avez enfin été performants sur 80 minutes…

G.Q : Je n’ai pas caché qu’on était contents de se retrouver troisièmes alors qu’on n’a pas su développer le rugby souhaité pendant tout un match. On a réussi des mi-temps même s’il y a les excuses des blessés, des internationaux, de la fatigue. Mais on a toujours senti qu’on pouvait faire mieux. On voulait montrer contre Grenoble un certain caractère, une détermination sur les matches à l’extérieur pour arriver à notre objectif de grandir en tant qu’équipe. Ma grande fierté est d’avoir vu cet état d’esprit de l’équipe surtout quand on voit les sacrifices qu’il y a eu…

Je sens que les joueurs commencent à croire en eux

Justement, il y a eu beaucoup de casse au stade des Alpes (déchirure pour De Malmanche, luxation d'un coude pour Mostert, entorse de la cheville pour Lakafia, K.O pour Ross, NDLR)...

G.Q : Je ne vais pas commencer à pleurer. J’ai un peu tendance à voir le côté négatif. On a eu une réunion avec le staff médical et il y a malgré tout des signes positifs avec le possible retour de LaValla. Et il nous reste encore de très bons joueurs. On devrait être compétitifs contre Toulon.

Aujourd’hui, vous comptez le même nombre de victoires (9) que Toulon et Clermont… Pensez-vous pouvoir titiller ces deux cadors du Top 14 ?

G.Q : Je sais très bien que dans ce sport, et c’est encore plus vrai dans ce championnat, il ne faut pas s’enflammer. Tout peut aller très vite et il faut avoir beaucoup d’humilité. Dès que l’on sent que quelque chose est acquis, on est rappelé à l’ordre. On marche sur des œufs. Il faut être ambitieux et avoir des objectifs mais on connaît nos limites. On a besoin d’un peu de chance mais si on est un peu épargnés par les blessures et que l’on garde cette envie, on peut rêver d’une belle saison et se mêler à la bagarre. C’est le message que j’essaye de faire passer à ce groupe. Et je sens que les joueurs commencent à croire en eux et dans les convictions que l’on essaye de transmettre. Mais on sait très bien que cette belle dynamique va être mise à l’épreuve dimanche.

Comment abordez-vous ce match contre Toulon compte-tenu de votre préparation un peu spéciale (Provale, le syndicat des joueurs professionnels, a rappelé que les joueurs avaient droit à une période de vacances incompressible du lundi 22 décembre au jeudi 25 décembre inclus, NDLR) ?

G.Q : C’est une phase très compliquée. On s’entraine ce vendredi pour jouer dimanche. Je suis certain qu’on ne développera pas notre meilleur rugby parce qu’on s’est préparés comme une équipe amateur. On va essayer de garder notre meilleur niveau possible en sachant que les Toulonnais ont coché ce match retour après notre victoire à Mayol (24-28). On sait à quoi s’attendre. Ils ne viendront pas à Paris pour se promener.

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