Un champion de France sixième de la phase régulière, ce serait du jamais vu

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Castrais déjouent les pronostics depuis deux saisons. Champions de France l'an passé en ayant battu Clermont puis Toulon en phase finale, les Tarnais avaient créé la surprise une première fois en soulevant le Bouclier de Brennus. Tenants du titre, ils ont bien failli ne pas pouvoir défendre leur bien en cette fin de mois de mai. La faute à une saison en demi-teinte et une qualification en phase finale accrochée sur le fil lors de la dernière journée. Depuis, les hommes de Milhas et Darricarrère ont fait tomber Clermont puis Montpellier successivement. Ayant terminé à la sixième place lors de la phase régulière du championnat, le CO pourrait être le premier club a être sacré en étant "aussi mal classé".

Car si on fait un retour en arrière depuis le passage du championnat à la poule unique, en 2004-05, les surprises ont été assez rares sur les champions de France. Jusqu'à la saison 2009-10, on disputait des demi-finales et comme le montre le palmarès, le vainqueur du Bouclier était à chaque fois le premier ou le deuxième de la phase régulière. Depuis, des barrages ont été instaurés, laissant ainsi la possibilité également aux cinquième et sixième du Top 14 de prétendre au bout de bois. Et si Montpellier (6e) a réussi à accéder à la finale en 2011, il a échoué lors de la dernière marche. Lors des neuf éditions disputées depuis le passage à la poule unique, Castres (4e) a été le vainqueur (en 2013) le moins bien classé. Va-t-il en faire de même cette année et relancer l'éternel débat sur le format du championnat ne sacrant pas forcément chaque saison le club le plus régulier lors de l'exercice ? Certains parlent de la beauté de ces matchs couperets au printemps, d'autres d'injustice. Toulon, en tête du classement à l'issue des vingt-six journées du Top 14 et en quête d'un doublé, le vivrait certainement comme une histoire inachevée...