Laporte : "Si moi je m'endors, tout le monde va dormir !"

  • Bernard Laporte encadre les joueurs de Toulon lors du stage à Tignes - 21 juillet 2014
    Bernard Laporte encadre les joueurs de Toulon lors du stage à Tignes - 21 juillet 2014
  • Bernard Laporte - toulon - 21 decembre 2013
    Bernard Laporte - toulon - 21 decembre 2013
Publié le Mis à jour
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En stage à Tignes, Bernard Laporte, le manager du RCT, a expliqué que le staff toulonnais aurait un rôle très important pour remettre l'ensemble de l'effectif au travail après deux titres acquis au printemps dernier.

Pourquoi avoir fait le choix de venir en stage à Tignes ?

Bernard LAPORTE : Ce n'est pas qu'une question d'altitude, car les bienfaits de l'altitude sont visibles avec plus de temps que ça. Mais on récupère plus rapidement qu'ailleurs. On peut s'entraîner plus facilement. L'objectif c'est aussi, évidemment, de fédérer, de rassembler, de définir ce qu'on veut faire, comment on veut vivre. Il y a huit nouveaux cette année, ça permet de recadrer certaines choses et de repartir. L'an dernier, on ne pouvait pas faire mieux. Ce sur quoi on va mettre l'accent, c'est ne regardons plus les vitrines, ne regardons plus derrière. Le sport de haut niveau demande de l'humilité. Tout est remis à zéro rapidement. Il faut repartir.

C'est votre rôle, de sensibiliser l'ensemble du groupe là-dessus ?

B.L. : Il faut être très vigilant là-dessus. Il faut faire en sorte que la concurrence nous serve aussi. Les huit nouveaux joueurs qui arrivent vont eux, au contraire, avoir un appétit féroce puisqu'ils n'ont pas gagné avec nous. Ils se sont bien préparés. Ils se sont dit que ce serait difficile de gagner leur place, ce qui est logique. Ca nous aide et ça va nous tirer vers le haut. Maintenant ce qui compte, c'est demain.

Est-ce la même chose pour un entraîneur, peut-il exister un phénomène de décompression pour vous ?

B.L. : Pour moi, ce n'est pas une fin en soi de tout gagner. Quand tu es manager d'un club, tu as huit nouveaux joueurs à intégrer, tu as de la matière pour travailler. Il faut remotiver les autres, c'est intéressant quand on occupe ce poste. Si moi je m'endors, tout le monde va dormir ! C'est ce que je disais dimanche à la réunion du staff. On va avoir un rôle capital à jouer. D'abord être solidaires comme l'an dernier, car je suis persuadé que c'était un atout fort, et deuxièmement, leur montrer qu'on a faim. Mais je ne suis pas inquiet là-dessus. Tous les gens autour de moi sont passionnés.

Si on veut être respecté et se respecter soi-même, il faut être dans l'élite tout le temps.

Pensez-vous que le regard des gens sur Toulon a changé avec ce doublé ?

B.L. : C'est difficile de le voir car je ne suis là que depuis deux ans. Mais ce qui est sûr, je l'ai vu pendant toutes ces vacances, c'est que beaucoup de gens ont apprécié ce que Toulon a fait. La France, elle aime les gens qui gagnent. Et quand tu ne gagnes plus, elle ne t'aime plus. Ca ne changera pas, c'est partout pareil, pas seulement en rugby. Cet été, j'ai vu des gens de partout, qui disait que notre équipe était belle, qu'on jouait bien. C'était déjà le cas lors du titre en H Cup en 2013, mais là, quand tu gagnes tout comme ça... Les gens sont admiratifs et c'est logique. Ce que les gens disent est un reflet de ce que l'on a fait. Si on veut être respecté et se respecter soi-même, il faut être dans l'élite tout le temps. Tout le temps être là, difficile à jouer et bâtir. Il ne faut pas oublier qu'on a aussi perdu trois finales avant de faire ce doublé.

Comment voyez-vous la transition avec la fin de carrière de Jonny Wilkinson ?

B.L. : La première transition, c'est que Jonny nous a intégrés ! On l'a vu ce lundi matin, il a fait trois heures de boulot auprès des jeunes, auprès de tous. C'est Jonny ! Je suis très content qu'il soit à nos côtés. Il aime tellement transmettre, tellement apprendre. On a également amené des jeunes de 15 ans ici, c'est une bonne chose. Ca montre qu'on leur accorde beaucoup d'importance. Bruni, Chiocci, Orioli et tous les autres, ils sortent du club. C'est important. Ils sont là depuis l'âge de 12 ans, ils ne sont pas arrivés à l'âge de 18 ans. La formation, elle commence à l'école de rugby. Quand j'ai vu Jonny leur parler ce matin, ils avaient des yeux grands comme ça !

Bernard Laporte - toulon - 21 decembre 2013
Bernard Laporte - toulon - 21 decembre 2013
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