Bobo l’éternel pense à la Coupe du monde

  • Sireli Bobo tente de passer la défense d'Oyonnax en match amical - 8 août 2014
    Sireli Bobo tente de passer la défense d'Oyonnax en match amical - 8 août 2014
  • Sireli Bobo lors de la victoire de La Rochelle contre Castres
    Sireli Bobo lors de la victoire de La Rochelle contre Castres
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A 38 ans, l’ailier international de La Rochelle Sireli Bobo, s’il a été éblouissant contre Castres, n’en oublie pas pour autant ses ambitions avec la sélection fidjienne.

Il serait intéressant de demander aux préparateurs physiques du Stade rochelais s’ils connaissent la valeur sur 100 mètres – moins de 11 secondes ? - de Sireli Bobo tant le Fidjien, malgré ses 38 ans, régale les stades de sa belle foulée, genoux hauts et buste droit. Samedi dernier, contre Castres, l’ailier international a ébloui une nouvelle fois la partie avec deux essais, dont un de près de 90 m. Une interception, un tour sur lui-même, et le second plus vieux joueur du Top 14 (après le Toulonnais Sébastien Bruno, 40 ans) s’en est allé planter l’essai du bonus offensif du Stade rochelais. Un essai d’anthologie qui a d’ailleurs valu mardi le réveil de sa page Facebook, en sommeil depuis la fin mai et la victoire sur Agen en finale d’accession de Pro D2 à Bordeaux (Bobo y avait marqué un essai).

Arrivé en mars dernier du Japon comme joker médical pour la fin de saison en Pro D2, Bobo ne mit pas longtemps à se faire remarquer avec un essai en championnat contre Bourg-en-Bresse après seulement quatre entraînements. Il termina la saison dernière avec 6 essais en 10 matches. Ce passionné de volley-ball (il y joua en championnat aux Fidji) ne doit pas regretter d’avoir prolongé d’un an avec le Stade rochelais, juste après l’accession en Top 14. Deflandre non plus ne regrette pas de voir un tel phénomène. "C’est compliqué de se passer de lui", affirmait ainsi l’entraîneur des lignes arrières Fabrice Ribeyrolles à Rugbyrama en fin de saison dernière.

"De l'aura sur le groupe", selon Audy

Au Stade rochelais, personne ne trouve quelque chose à redire sur le natif de Rakiraki. Il semble faire l’unanimité. Le demi de mêlée Julien Audy aime ainsi évoquer le "charisme" de Sireli. "Il n’est pas aussi reservé que les autres Fidjiens, explique-t-il. Sireli a de l’aura sur le groupe. Pour lui, je pense que ces deux essais sont un clin d’oeil du ciel car c’est quelqu’un de très croyant." Pour le centre Jean-Pascal Barraque, "Bobo apporte de la folie". La folie qui vous entraîne un groupe. L’entraîneur en chef rochelais Patrice Collazo ne montre aucune surprise : "Il n’y a rien de nouveau. On avait été le chercher pour cela l’an passé car il sait scorer. C’est un joueur capable de dégager de l’énergie positive".

Déjà auteur d’un essai contre Toulouse, Bobo attire toujours l’attention des sélectionneurs fidjiens. Sa fin de saison avec La Rochelle en Pro D2 l’a ainsi remis en course dans la sélection (13 matches joués, 35 points inscrits depuis 2004). Il a en effet disputé deux matches en juin dernier contre Tonga et Samoa, inscrivant d’ailleurs deux essais contre les premiers. Signe de sa longévité, il a retrouvé la sélection nationale fidjienne contre Tonga le 14 juin, soit dix ans tout juste après sa première cape (déjà un essai). A 38 ans et 137 jours, il devenait aussi le plus vieux joueur à avoir jamais porté le maillot fidjien. Rare dans les médias, il s’était toutefois confié au site fijilive.com avant le match contre Tonga en juin dernier : il y annonçait son intention de jouer la prochaine Coupe du monde avec son pays. S’il y parvient, il participera à sa seconde compétition planétaire après celle de 2007 en France.

Sireli Bobo lors de la victoire de La Rochelle contre Castres
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