Bayonne, ce champion du maintien

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    Christian Lanta - Bayonne - 2014
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A l'approche du dernier virage, l'Aviron bayonnais apparaît comme la formation la plus préparée pour jouer le maintien. Une sorte d'habitude depuis 2004...

L’Aviron bayonnais est un cas unique dans le Top 14. De retour depuis 2004 dans l’élite du rugby français, l’équipe n’est jamais arrivée à se qualifier pour des phases finales et fut très fréquemment engagée dans la lutte pour le maintien. Cette saison 2013-2014 ne fait pas entorse à la règle. Le plus incroyable dans cette histoire récente est que Bayonne a souvent été au point de rupture. Mais si l’Aviron bayonnais n'a pas dans ses gènes ceux de la régularité dans la performance pour viser le haut de tableau, lorsqu’il s’agit de sauver sa peau, Bayonne n’a pas d’égal.

Lanta: "Beaucoup de joueurs ont l'habitude de jouer le maintien"

Les concurrents Perpignan, Oyonnax et désormais Grenoble peuvent se méfier de ce groupe bayonnais toujours vivant. Le Stade français y a perdu une partie de sa saison samedi dernier. Jérome Fillol en a pleuré à la fin du match, lui qui à Anoeta a peut-être vu s'éloigner l’espoir de jouer une dernière fois des phases finales. "Il y a beaucoup de joueurs qui ont cette habitude de jouer le maintien, constate Christian Lanta à propos de son équipe. Pour certains, ça fait six ou sept ans qu’ils jouent le maintien et ils ont une expérience sur laquelle il faut s’appuyer".

Dans cette situation si particulière, point de stratégie ou de technique, le secret vient de la réussite à fédérer comme l’explique l’entraîneur bayonnais: "C’est surtout en dehors du match que ça se passe. Dans la préparation de la semaine, dans le discours, dans les échanges avec les joueurs. C’est plus au niveau de la cohésion du groupe que tout se joue". Étrangement, c’est dans ce moment d’extrême tension que l’Aviron bayonnais ne panique plus. S’il devait y avoir un avantage pour les Bayonnais à Grenoble, ce serait celui-là. Grenoble est passé en deux mois d’une position de qualifiable à une position de relégable et n’était pas vraiment préparé à jouer ce genre de match pour ne pas descendre.

Lanta: "Prendre des points sur les deux matchs"

Une équipe qui lutte pour le maintien ressemble finalement à une équipe engagée dans des phases finales. Christian Lanta accepte la comparaison: "On a joué un quart de finale contre le Stade français, on va jouer une demi-finale contre Grenoble"... et donc une finale contre le champion de France, Castres, dans une semaine. Si mathématiquement, une victoire sur les deux derniers matchs pourrait suffire au bayonnais pour se maintenir, l’équipe basque préfère tabler sur deux succès. "Ce championnat est très difficile. Parfois, à la fin des matchs on se retrouve devant des scénarios que l’on n’attendait pas, juge Christian Lanta. Mathématiquement, on sait qu’il faut prendre des points sur les deux matchs. Il ne faut compter sur personne d’autre que soi-même. Dans le bus, lorsqu’on est revenu d’Anoeta, on se projetait déjà sur Grenoble. C’est une période où il n’y a pas de relâchement et si il y a relâchement, c’est coupable, ça veut dire que l’on se met en grand danger. C’est une période de phase finale. La concentration est maximale". Dans ce sprint final, Christian Lanta s’appuiera sur un groupe restreint. "Est-ce que vous voyez des équipes en phases finales changer beaucoup d’un match à l’autre ?, interroge-t-il. En général il y a très peu de modifications, seulement quelques retouches. Une équipe qui gagne et qui est en phase finale, on y touche très très peu".

Christian Lanta - Bayonne - 2014
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