Efficacité, prolongation express, des racines jamais loin... voici Rory Grice

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    Rory Grice
  • Rory Grice, avec le bouclier, lors d'une séance d'entraînement au stade Lesdiguières.
    Rory Grice, avec le bouclier, lors d'une séance d'entraînement au stade Lesdiguières.
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Révélation du FCG, gros potentiel, un contrat prolongé après quatre matches, l'école formatrice du VII, un voisin Jackson Willison retrouvé à Grenoble, le gain d’un championnat local néo-zélandais avec le club de son village… Voici le troisième ligne Rory Grice.

Le troisième ligne centre néo-zélandais Rory Grice, débarqué à l’intersaison à Grenoble, impressionne depuis le début du Top 14. Ses bonnes performances et sa volonté de s’inscrire dans la durée avec le FCG, lui ont valu une prolongation de contrat jusqu’en 2017, après simplement quatre matches de championnat disputés.

La révélation grenobloise du début de saison

Arrivé en Isère au mois de juin, le troisième ligne centre de Grenoble Rory Grice commence à se faire connaître dans le paysage du Top 14. On peut même parler de révélation du côté du FCG. Sa qualité technique, sa dextérité ballon en main, sous les ballons hauts, et sa capacité à avancer à l’impact impressionnent. "Il a eu une bonne formation. En Nouvelle-Zélande, l’entraînement est super efficace", explique Bernard Jackman. "C’est un bon athlète. Il court tout le match. Il est très rapide, costaud et a de bons appuis. Il est capable de faire des off-loads (passes après contact, NDLR)", éclaire l’entraîneur en chef du FCG. "J’adore porter le ballon", confirme Grice.

Les Oyonnaxiens peuvent en témoigner. Il leur a fait des misères samedi quand il est entré en jeu à la 33e minute, en remplacement de Florian Faure, blessé. Décisif sur l’essai de Daniel Kilioni, et 53 mètres de gagnés ballon en main durant la partie, il a confirmé ses trois premières titularisations de la saison et son entrée en jeu contre La Rochelle, il y a une dizaine de jours. Grice a d’ailleurs été récompensé de son activité par son premier essai en Top 14 contre Bordeaux-Bègles le 30 août. Mais pour Bernard Jackman, "il n’est pas encore prêt, il a encore du potentiel" et peut donc progresser dans plusieurs domaines. "Je cherche à améliorer ma technique de plaquage", cite par exemple l’intéressé.

Au-delà des qualités du joueur, Jackman apprécie l’homme : "C’est un bon mec, c’est facile de travailler avec lui. Il est aussi sympa avec les autres joueurs." Fabrice Landreau et son staff ne peuvent que se réjouir de la découverte de ce talentueux joueur. "On recherchait un troisième ligne capable d’évoluer en six, sept et huit, qui porte bien le ballon. On nous a présentés ce joueur, on l’a suivi plusieurs semaines. On a pris des contacts. Tous les retours indiquaient qu’il avait du talent, que c’était un joueur plutôt mobile, qui avait des notions de VII. On l’a pris tout en se disant qu’on lui laisserait le temps de s’adapter", explique le directeur sportif de Grenoble. "Il s’est très vite adapté, il a tout de suite été performant. Il amène une bonne suppléance à Florian Faure."

Rory Grice, avec le bouclier, lors d'une séance d'entraînement au stade Lesdiguières.
Rory Grice, avec le bouclier, lors d'une séance d'entraînement au stade Lesdiguières.

Quatre matches au FCG et déjà un bail renouvelé

Ses performances et sa bonne intégration au sein du FCG ont déjà incité la formation iséroise à prolonger son contrat jusqu’en 2017. "Il y a une bonne ambiance ici, je suis content de rester. C’est une grande et bonne surprise. Je pensais que si je commençais à jouer, j’aurai peut-être l’opportunité de prolonger en décembre ou janvier." Quatre matches contre Clermont, Montpellier, Bordeaux-Bègles et La Rochelle (remplaçant au coup d’envoi) auront suffi à convaincre l’ensemble du club. "On était partis sur un contrat d’un an plus un en option, puisque ce n’est pas facile pour des jeunes joueurs de venir en Europe, en France et à Grenoble. Ils ne connaissent pas forcément le championnat, la culture, ils peuvent avoir le mal du pays", explique Landreau. "Rory nous a dit qu’il se sentait bien à Grenoble, que le club et la ville lui plaisaient. Ça n’a pas posé de problème pour qu’il se réengage. Tant mieux pour nous ! Il est bien dans l’esprit, il commence à parler français, on est contents." Les supporters du FCG aussi.

Son meilleur souvenir rugby : le championnat local remporté avec le club de son village

Alors qu’il a fait partie des All Blacks champions du monde chez les moins de 20 ans en 2010 et participé au circuit mondial à VII avec son pays en 2011, Rory Grice cite comme son meilleur souvenir de rugbyman la compétition locale remportée avec son club formateur, celui de son village Otorohanga, dans la région du Waikato. "C’était une surprise. On n’était pas du tout les favoris", précise- t-il. Grice n’oublie donc pas d’où il vient et les bons moments de ses plus jeunes années.

Retrouvailles avec Jackson Willison à Grenoble

Le hasard de la vie fait parfois bien les choses. Alors qu’il est loin de sa terre natale - même si "la Nouvelle-Zélande ne (lui) manque pas", une de ses craintes avant de venir à Grenoble - Rory Grice a eu le plaisir de retrouver à Grenoble Jackson Willison, son ami qui habitait le village voisin du sien. "C’est bizarre", reconnaît-il. Le trois-quarts centre, ancien des Auckland Blues, a aussi signé au FCG à l’intersaison. Mais la venue des deux joueurs n’était pas liée. Grice aurait très bien pu évoluer au centre avec Willison, avant finalement d’opter pour la troisième ligne il y a plusieurs années. Son idole à l’époque était d’ailleurs Tana Umaga. "J’ai joué au centre, mais maintenant je suis trop gros pour ça. Si je devais jouer avec les trois-quarts, je devrais tout le temps écouter Mike Prendergast" (l’entraîneur des trois-quarts du FCG) lâche-t-il en s'amusant. Et Bernard Jackman d’ajouter dans un éclat de rire : "Il préfère m’écouter, moi !"

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