Mélange d'Argentine et d'Australie, voilà la méthode Noriega

Par Rugbyrama
  • Patricio Noriega - Stade français-London Irish - 14 décembre 2013
    Patricio Noriega - Stade français-London Irish - 14 décembre 2013
  • Patricio Noriega pendant un échauffement du  Stade français - 29 décembre 2013
    Patricio Noriega pendant un échauffement du Stade français - 29 décembre 2013
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Après deux saisons d’apprentissage en Top 14 comme assistant entraîneur de son compatriote Gonzalo Quesada, Patricio Noriega a décidé de passer dans la lumière de l’entraîneur en chef en acceptant de prendre en charge de l’Aviron bayonnais pour les deux saisons à venir. Un beau challenge pour cet homme formé à la culture rugbystique en Argentine et en Australie.

La mission de Patrico Noriega au Pays basque n’est pas des plus faciles. L’Aviron bayonnais a vu ses finances se réduire et il est tout simplement demandé à l’Argentin de faire mieux, en assurant le maintien avant la dernière journée, avec moins de moyens et une forte promotion de joueurs formés au club. "Je n’ai jamais peur, avance le technicien. On joue un sport, le rugby qui s’est développé énormément avec l’arrivée du professionnalisme en 1996. Certes, c’est plus difficile saison après saison, mais le rugby reste un jeu ou quinze mecs jouent contre quinze autres mecs pendant quatre-vingt minutes. Je vous assure que ma vision n’est pas de savoir si c’est un joueur de 19 ans ou de 35 ans qui joue. Si le mec veut, il peut. C’est la même chose collectivement, si on travaille avec l’esprit positif et tous ensemble, on peut arriver à quelque chose."

Notre philosophie à tout le staff va être de travailler très dur pour mettre en place une bonne ambiance

En raison d’une blessure tenace au dos, Patricio Noriega a dû stopper sa carrière de joueur en 2003 après avoir été international argentin (25 sélections) puis australien (24 sélections). A 32 ans, il bascula immédiatement comme entraîneur en prenant en main l’équipe des moins de 23 ans de la province ACT de Canberra. Il est de retour en Argentine en 2005 et gagne le titre de champion du pays avec le club de Hindu (2006), son club formateur, avec notamment dans l’effectif Santiago Fernandez qu’il retrouve à Bayonne. La Fédération australienne le rappelle en 2009 pour s’occuper de la mêlée. Patricio Noriega arrive en France en 2012 pour assister Gonzalo Quesada au Racing Metro avant de le suivre la saison suivante au Stade français.

L’Aviron bayonnais récupère donc un homme marqué par une forte double culture, australo-argentine. L’influence latine de son pays de naissance se retrouve dans sa vision du groupe. "Notre philosophie à tout le staff va être de travailler très dur pour mettre en place une bonne ambiance et que les joueurs se préparent bien individuellement et collectivement", explique Noriega qui ne veut pas d’une banale "connexion" entre ses joueurs. Il fait dans la métaphore pour expliquer son but collectif: "Je veux trouver une électricité entre eux. Pour ça, la préparation est importante, car si tu te trompes dans ta préparation, cette électricité n’arrive pas et c’est un problème."

J’aime la précision, le détail quand les mecs s’entraînent

Qui dit bonne ambiance ne veut pas dire relâchement dans l’esprit de Noriega l’intransigeant australien: "J’ai habité dix-sept ans en Australie. Ça bosse beaucoup, et la précision, le souci du détail est très important. Le joueur doit maîtriser parfaitement son rôle. Collectivement, il doit connaitre exactement quel est notre but. C’est quelque chose qui demande beaucoup de coordination et de skills (travail de technique individuelle). On va y arriver en travaillant de façon très professionnelle."

Avec un staff réduit ou il comptera avec Nicolas Morlaes comme adjoint en charge des trois-quarts et Jean-Michel Gonzalez comme intervenant auprès de la mêlée, Patricio Noriega est conscient qu’il devra faire "quelques extras" en heures "pour être précis dans la préparation". Question discipline et organisation, il montrera donc l’exemple, histoire d’être cohérent entre le discours et les actes face à son groupe. "Nous devons arriver tôt à l’entraînement de manière à tout aménager pour les joueurs. C’est une chose très importante pour moi qui ne changera pas. J’aime la précision, le détail quand les mecs s’entraînent. Tout doit être prêt avant un entraînement et quand les joueurs sont là, message court et on attaque". 

Patricio Noriega pendant un échauffement du  Stade français - 29 décembre 2013
Patricio Noriega pendant un échauffement du Stade français - 29 décembre 2013
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