O’Gara: "J’ai réalisé que le Brennus était bien plus grand que la H Cup"

  • Ronan O'Gara - Racing - 8 mars 2014
    Ronan O'Gara - Racing - 8 mars 2014
  • O'Gara Labit - Entraînement Racing - 4 juillet 2013
    O'Gara Labit - Entraînement Racing - 4 juillet 2013
Publié le Mis à jour
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Très rare dans les médias cette saison, Ronan O’Gara s’est confié ce jeudi sur son expérience d’entraîneur adjoint du Racing-Metro. La retraite, le Top 14, ses relations avec Jonathan Sexton…l’ancien Munstermen est revenu sur ses premiers mois en France.

La saison régulière de Top 14 se termine samedi. Quel est votre ressenti sur cette première expérience d’entraîneur en tant qu’adjoint de Laurent Travers et Laurent Labit ?

Ronan O'GARA: Le plus important pour moi a été l’état d’esprit des deux Laurent quand je suis arrivé. J’ai beaucoup apprécié. J’ai eu l’occasion durant mes seize ans de carrière de côtoyer plusieurs entraîneurs, que ce soit au Munster, avec l’Irlande ou les Lions Britanniques. Je peux vous dire que Travers et Labit travaillent très bien ensemble et sont super organisés. Nous discutons de beaucoup de choses chaque jour, c’est vraiment intéressant pour moi et je peux dire que j’apprends tout avec eux. Le Racing a de la chance de les avoir. 

On vous voit souvent prendre part aux séances de physique et parfois de jeu aux entraînements. C’est le terrain qui vous manque trop ?

R.O'G: Je suis juste un compétiteur. Si j’ai l’opportunité de me bouger avec les joueurs je le fais car c’est pour m’entretenir. Ne rien faire, ça rend paresseux. Quand on est bien dans son corps, on est bien dans sa tête, et il est important pour un entraîneur d’avoir les idées claires.

Les quelques semaines après avoir raccroché les crampons ont quand même dû être délicates à gérer…

R.O'G: Oui et non car il faut savoir être réaliste. C’est déjà incroyable d’avoir pu jouer pendant seize ans à ce niveau. Si vous n’êtes pas satisfait de ça, vous êtes dans un autre monde. Aujourd’hui c’est terminé et il faut savoir l’accepter. Mon but est désormais de gagner des titres avec le Racing.

Depuis 2011, il n’y a plus de problèmes entre Sexton et moi

Le fait de débuter votre carrière d’entraîneur en dirigeant Jonathan Sexton, l’homme qui vous a succédé au poste d’ouvreur du XV du Trèfle et avec qui vous avez entretenu une certaine rivalité a-t-il été particulier à appréhender ?

R.O'G: Ce que les autres perçoivent n’est pas toujours la vérité. Depuis 2011, il n’y a plus de problèmes entre Jonny et moi. Nous sommes amis aujourd’hui, et c’est bien pour chacun des deux qu’il y ait un autre Irlandais au Racing. C’est un compétiteur, il veut gagner tous les matchs et moi aussi donc c’est facile.

Chacun a donc tiré profit de l’autre pour faciliter son adaptation…

R.O'G : Vous savez, j’ai cinq enfants à m’occuper, donc je ne vais pas boire un café tous les soirs avec Jonny ! Quand je rentre chez moi, peu importe où j’habite, j’ai des choses à faire avec ma femme et mes enfants.

On dit souvent que les Français sont moins enclins à se faire mal aux entraînements que les Britanniques. C’est aussi votre sentiment ?

R.O'G: Il faut venir dans le pays pour faire son opinion ou se taire. Moi je suis là et je peux vous dire que ce n’est pas vrai. Maxime Machenaud en est le parfait exemple. Je dois souvent lui dire d’arrêter car il souhaite tout le temps bosser. Il faut savoir parfois oublier de temps en temps le rugby, faire un peu autre chose pour s’aérer l’esprit. Lui, c’est une vraie machine.

Gagner le Bouclier de Brennus avec le Racing est mon but

Comment jugez-vous le Top 14 et ce qu’il représente en France, vous qui allez connaître les phases finales et la lutte pour le Bouclier de Brennus ?

R.O'G: Honnêtement, quand je suis arrivé ici, la compétition phare était pour moi la H Cup. J’ai désormais réalisé que le Bouclier de Brennus était quelque chose de beaucoup plus grand que la H Cup. Il faut habiter ici pour le comprendre, et vivre des matchs de Top 14 chaque semaine pour apprécier ça. C’est une compétition très difficile avec que des grandes équipes. Gagner le Brennus ici est mon but. Maintenant, il est important de ne pas se projeter trop loin, penser aux demi-finales, à la finale…Samedi c’est Montpellier, puis après ce sera les barrages. Chaque chose en son temps.

La Ligue celte manque d’entraîneur irlandais de renom. Diriger le Munster ou l’Irlande d’ici quelques années, cela vous traverse-t-il l’esprit ?

R.O'G: Je dois encore apprendre, mais je connais bien le rugby. Pour l’instant, mon avenir est ici et mon but est de gagner des titres avec le Racing. Le futur, on verra plus tard. Comme je l’ai dit, je ne me projette pas trop loin. C’était la même chose quand j’étais joueur. J’ai adoré porter le maillot du Munster. J’en garde d’excellents souvenirs et je ne les oublierai jamais. Mais aujourd’hui je ne suis plus joueur, c’est terminé. Le passé ne m’intéresse pas, c’est l’avenir qui compte.

O'Gara Labit - Entraînement Racing - 4 juillet 2013
O'Gara Labit - Entraînement Racing - 4 juillet 2013
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