En trois mois, le Racing a accompli sa métamorphose

  • Jacques Cronje - Racing Biarritz - 12 avril 2014
    Jacques Cronje - Racing Biarritz - 12 avril 2014
Publié le Mis à jour
Partager :

À la traîne au début de l’année à cause d’une première partie de saison en demi-teinte, le Racing-Metro est aujourd’hui bien ancré à la quatrième place du Top 14. Un retour fracassant du club francilien, passé en trois mois d’équipe moyenne à machine de guerre de notre championnat.

Mais où est donc passé le Racing-Metro de la première moitié de saison ? Cette équipe laborieuse, solide mais absente quand il s’agissait d’envoyer du jeu, tapie dans le ventre mou du Top 14, a vécu. La période de rodage due au changement de staff technique et à l’arrivée massive de stars étrangères, est enfin digérée. Les absences pour cause de blessures ou d’appels en sélection, le sont aussi. Mis à part la défaite sur la piscine de Charles-Mathon pour le premier match de 2014 (6-0), les Ciel et Blanc n’ont perdu qu’une fois cette année en Top 14, pour six victoires et un nul. Seul Montpellier a fait mieux sur la période.

Une saison en mode diesel parfaitement résumée par le trois-quarts centre Jamie Roberts, qui a suivi la courbe de son club. "Il quatre mois, le Racing était en mauvaise posture dans le Top 14, en neuvième ou dixième position. Nous n’avions pas gagné beaucoup de matchs lors de la première partie de saison. L’équipe a redressé la barre après Noël, et a amélioré son jeu. L’état d’esprit est très bon depuis sept-huit rencontres, et nous sommes plus soudés depuis deux mois". Même l’obtention d’un bonus offensif, dernier verrou jusqu’alors des plus coriaces, a sauté samedi dernier avec cinq essais infligé à Biarritz (37-7). La dernière fois que les Racingmen en avaient mis autant, c’était il y a… 31 mois !

Lacombe: "L’équipe est en train de trouver une âme"

Des pistes pour expliquer une telle métamorphose, on peut en creuser plusieurs. Le talonneur Virgile Lacombe a son idée sur la question. "Au début de saison, c’était un peu difficile d’accepter les critiques, avec l’effectif qu’on avait et les résultats qui ne suivaient pas. Je ne sais pas s’il y a eu un déclic. Ce qui est sûr, c’est que nous sommes beaucoup plus propres qu’au début sur les premières phases de jeu et les lancements. Peut-être que nous avons trouvé des automatismes et de la complicité entre nous, et plus de précision sur les passes et les courses. Cela nous permet de mieux lancer le jeu, et avec toute l’expérience que comptent nos joueurs, c’est sûr que nous produisons un rugby un peu plus propre que certains clubs. C’est pour cela que j’aimerais bien continuer à montrer que l’équipe est en train de trouver une âme, qu’on a remis en route la machine et qu’on fait partie des gros clubs du Top 14".

De timides, les succès sont peu à peu devenus convaincants, à l’image des quatre derniers, où le Racing a toujours marqué plus de vingt-cinq points. Pour le coentraîneur Laurent Travers, la victoire face à son ancienne équipe, Castres, a marqué un tournant dans le sprint final des Racingmen. "Je pense que le déclic a eu lieu contre Castres. Après il y a eu la confirmation à Grenoble, puis au Stade français, puis Biarritz. Tous les voyants ne sont pas au vert, mais ceux qui étaient rouges passent à l’orange. On sent que le groupe adhère, vit bien. Tout le monde joue son rôle. Si nous avons aussi peu de défaites, c’est que tout le monde a répondu présent tout au long de la saison". Une saison qui pourrait voir un premier objectif tomber dès samedi en cas de victoire à Colombes contre Clermont, avec la qualification pour les barrages assurée. Et après ? On dit que l’appétit vient en mangeant, alors…

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?