Slimani: "Après ce moment difficile, j’ai faim de rugby"

Que vous inspire la rencontre de ce vendredi soir face à Montpellier ?

Rabah SLIMANI: C’est évidemment un gros match, à l’extérieur qui plus est. Le retour des internationaux et des blessés est un plus, tout en sachant que chez eux, les Montpelliérains sont presque intouchables. Après leur défaite de la semaine dernière à Michelin, ils vont être revanchards. Ils voudront montrer que ce match face à Clermont n’était qu’un accident, et prouver qu’ils sont toujours là.

Le MHR est un concurrent direct pour la qualification (cinquième, à trois points derrière Paris, ndlr). En cas de victoire, celle-ci pourrait compter double…

R.S: C’est sûr. Maintenant, il ne faut pas chercher à compter les points. Nous nous rendons à Montpellier avec des intentions, pour aller chercher quelque chose. On joue tous les matchs à fond, on ne lâchera rien. C’est ce qui a changé cette saison: on aborde chaque rencontre dans le but de l’emporter. Ensuite seulement, on pourra faire les comptes.

Votre calendrier est plus que chargé pour cette dernière partie de la phase régulière (réception de Toulouse, du Racing, déplacement à Toulon,…). Comment allez-vous abordez cette dernière ligne droite ?

R.S: C’est le calendrier qui a voulu qu’il en soit ainsi. C’est comme ça, il n’y a pas de calculs particuliers à faire. C’est aux coachs qu’il faudrait poser la question.

David Attoub a fait mieux que tenir la baraque

Vous allez disputer, d’ici un mois, un quart de finale de Challenge Européen. Allez-vous donner la priorité au Top 14 ?

R.S: Non. Tout est une priorité. Le Challenge est une belle compétition vous savez, ça reste une Coupe d’Europe. Cela fait maintenant quelques années qu’on la joue, et on aimerait bien faire une nouvelle fois partie des finalistes.

Certains joueurs de l’effectif parisien qu’on n’attendait pas forcément ont su tirer leur épingle du jeu à l’occasion des doublons…

R.S: Dès qu’un mec se blesse, un autre assure le boulot, et de fort belle manière. Les mecs bossent dur, et saisissent leur chance. C’est que du positif.

 Vous serez deux piliers droits de métier sur la feuille de match, chose que le Stade Français n’avait plus connue depuis deux journées…

R.S: C’est vrai que David Attoub était un peu seul ces derniers temps, mais il a fait mieux que tenir la baraque. Il a d’ailleurs joué un rôle très important dans la victoire face à Oyonnax la semaine passée.

Vous n’allez pas couper à une question au sujet de votre récente suspension. Comment l’avez-vous vécue ?

R.S: C’était dur… même si c’est passé assez vite. Je me suis vite remis au travail, j’ai beaucoup bossé avec le préparateur physique. Même si je n’ai fait que répondre à une provocation, c’était un mauvais geste. J’ai eu ce que je méritais, un point c’est tout. Maintenant, à moi de ne plus commettre ce genre d’erreur, et de rester concentrer sur le jeu. Mais je peux vous dire qu’après ce moment difficile, j’ai faim de rugby.