Pierre: "J’ai eu la chance que la lame n’ait pas touché autre chose"

  • Julien Pierre - Clermont - 8 septembre 2013
    Julien Pierre - Clermont - 8 septembre 2013
  • Benjamin Kayser, Julien Pierre et Aurélien Rougerie - Brive Clermont - 28 mars 2014
    Benjamin Kayser, Julien Pierre et Aurélien Rougerie - Brive Clermont - 28 mars 2014
Publié le Mis à jour
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Quatre jours après leur agression, les Clermontois sont revenus sur cet épisode choquant. Julien Pierre, mesure sa chance d'avoir évité le pire.

"On parle une fois, ici, et après terminé ". Présents tous les trois aux côtés de leurs coéquipiers en stage actuellement à Falgos (66), Aurélien Rougerie, Julien Pierre et Benjamin Kayser n’avaient pas encore eu l’occasion de s’exprimer sur l’agression dont ils ont été victimes dans la nuit de samedi à dimanche, à Millau (12). Pourtant, ils n’ont rien oublié de cette tragique soirée et ce jeudi, ils ont accepté de se livrer devant la presse. Touché à un bras, le centre Rougerie, le promet : "On a tout fait pour l’éviter". Le talonneur Kayser surenchérit : "Une chose est sûre, c'était inévitable. Ils voulaient en découdre", comme le rapporte La Montagne.

Une psychologue et une psychiatre en renfort

Le deuxième ligne, Julien Pierre, a été le plus touché lors de ce que la police a qualifié de "guet-apens". Sorti de l’hôpital de Millau, il mesure aujourd’hui la chance d’avoir échappé à un dénouement autrement plus dramatique face à des agresseurs armés de couteaux, sabres et machettes : "J’ai eu la chance que la lame n’ait pas touché autre chose, la chance d’avoir des coéquipiers avec du sang-froid jusqu’au bout pour me secourir et me soutenir à ce moment-là. Et aussi la chance que l’équipe du CHU de Millau ait vite réagi. Je remercie encore toutes ces personnes. C’est une mauvais aventure, une histoire qu’on racontera à nos enfants", a-t-il confessé lors de la conférence de presse relayée en partie chez nos confrères de RMC. Reste alors l’explication de ce passage à tabac des Clermontois ce soir-là. Mais les joueurs n’ont pas voulu s’épancher sur les détails, l’enquête de police étant toujours en cours. Rougerie a précisé : "Il est des choses que l'on ne peut pas dire à cause de l'enquête à la demande des policiers".

Choqués par la violence de cette agression, les trois internationaux confient avoir été soutenus par une psychologue et une psychiatre. Dans La Montagne, le manager Jean-Marc Lhermet a expliqué : "On n'est pas compétent pour régler ce genre de stress post-traumatique. C'est pour cela que ces professionnels sont intervenus". Mais nul doute que la meilleure thérapie pour ces trois compères, c’est le soutien de leurs coéquipiers et la vie de groupe. "Ça m’a fait beaucoup de bien de retrouver ma famille pendant un ou deux jours et ensuite de venir en stage ici, c’était essentiel pour débriefer avec les mecs, de se sentir ensemble et c’est le meilleur moyen de passer à autre chose car on a tous envie de tourner la page ", a conclu Kayser. Une fois les cicatrices refermées, il faudra également chasser ce mauvais souvenir des têtes. Et rien de mieux que le rugby pour cela.

Benjamin Kayser, Julien Pierre et Aurélien Rougerie - Brive Clermont - 28 mars 2014
Benjamin Kayser, Julien Pierre et Aurélien Rougerie - Brive Clermont - 28 mars 2014
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