Darricarrère: "Il ne nous reste plus tellement de jokers"

Avec ce match nul contre Biarritz, n’avez-vous pas l’impression de vous être compliqué la tâche pour la fin de saison ?

David DARRICARRERE: Oui, on s’est compliqué la tâche mais un match de rugby n’est jamais gagné d’avance. Pour gagner un match à l’extérieur, il faut être beaucoup plus constant et plus précis mais nous n’avons pas du tout réussi à l’être sur ce match.

Comment avez-vous senti vos joueurs à la fin de la rencontre ?

D.D: À la fin du match, tous les joueurs étaient très déçus. Mais la saison ne s’est pas arrêtée samedi. On a encore toutes les cartes en main. Sur les trois derniers matchs, Il va falloir être meilleur que ça pour continuer à espérer parce qu’on s’est compliqué la tâche en ne remportant pas ce match. Pourtant, on a réussi à mener de dix points mais on a perdu le fil du match.

Justement, avez-vous des regrets ?

D.D: Évidemment qu’on a des regrets. Malgré notre mauvaise entame de match, on a dix points d’avance à un quart d’heure de la fin. Je pense qu’on a le match bien en main et puis, on fait quelques petites erreurs qui les remettent dans la course. C’est ça qui est vraiment regrettable. Après, ce qui m’embête un peu, c’est notre première mi-temps passable qui nous fait faire des efforts pour revenir.

Comment expliquez-vous ces entames de matchs ratées de la part de Castres depuis quelques rencontres ?

D.D: C’est notre souci un peu récurrent ces derniers temps même si on avait très bien commencé notre match contre Brive. Pourtant, on avait prévenu les joueurs toute la semaine sur le fait que Biarritz allait être totalement libéré et qu’ils allaient mettre de l’enthousiasme dans le jeu. Et nous, on les a regardés jouer. On a fait des fautes et on est vraiment passé à côté des vingt premières minutes. Si on veut espérer mieux, il faut absolument mieux rentrer dans nos matchs.

C’est à nous de nous mobiliser et de bien travailler pour être dans les six

Avez-vous des solutions pour régler le problème ?

D.D: C’est difficile parce qu’on a réussi à régler le problème pour le match contre Brive. Il faut continuer à avoir un discours mobilisateur toute la semaine et continuer à préparer les garçons sur le plan mental. Physiquement, ils sont tous prêts mais c’est mental. Je pense qu’après le match de samedi, les joueurs sont conscients qu’il ne nous reste plus tellement de jokers si on veut être dans les six.

Comment envisagez-vous la fin de saison ?

D.D: On n’a pas le meilleur calendrier mais d’un autre côté, on a encore les cartes en main. On ne dépend de personne. C’est à nous de bien nous mobiliser et de bien travailler pour être dans les six. On ne doit pas compter sur les autres et faire des comptes d’apothicaire. On doit remporter le maximum de points en sachant qu’on va se déplacer deux fois et recevoir Montpellier qui a beaucoup à jouer aussi et qui voudra certainement prendre sa revanche sur le match aller. Ce sont trois matchs de très grande intensité mais on s’entraîne toute l’année pour jouer ce genre de match. Pour nous, c’est très excitant et on devra vraiment être prêt mentalement.

N’êtes-vous pas inquiet ?

D.D: Je serais inquiet si on devait dépendre des autres équipes ou si on n’était pas conscient de ce qui nous attend. Aujourd’hui, les garçons sont mobilisés. Après le match contre Biarritz, on a essayé d’avoir un discours positif et enthousiaste. On a encore les cartes en main. C’est à nous de nous mobiliser pour réussir cette fin de saison.