Guyot: "Notre priorité à tous, c'est de garder la tête haute"

Le match à Toulon s’est finalement bien passé pour le BO ?

Benoît GUYOT: Ça a été positif d’un point de vue rugbystique mais d’un point de vue comptable ce n’était pas une bonne chose. Ce qui m’a marqué, c'est notre capacité à avancer. Sur toutes les phases de jeu, on a réussi à mettre la marche avant. On a eu des ballons propres avec des libérations rapides. En rugby quand ça fonctionne comme ça, tout est plus facile. Il y a juste cette fin de match qui ne nous sourit pas. On aurait pu et on aurait dû se mettre à l’abri un peu plus tôt. Ça a été notre point faible pendant un certain nombre de rencontres, ça l’a été encore sur celle-là. C’est rageant.

Cette prestation semble vous avoir fait du bien moralement...

B.G: Aujourd’hui notre priorité à tous est de garder la tête haute et de se faire plaisir sur le terrain. Ça nous fait du bien quand on voit les supporters après un match qui viennent nous voir et nous disent: 'les gars félicitations. Malgré ce qui s’est passé, des matchs où vous nous avez déçus, un match comme ça nous fait énormément plaisir'. Ça aère un peu la tête dans cette période très difficile pour le club, mais aussi très difficile pour les joueurs. On joue aussi pour ça, se faire plaisir et donner du plaisir aux gens qui nous regardent. On ne doit pas se démobiliser, continuer de jouer et essayer de prendre son pied ensemble.

Toulouse arrive à Aguilera samedi. Avez-vous encore des ambitions comptables ?

B.G: C’est simple. Ils viennent de perdre chez eux et c’est une grosse déconvenue. Ils vont venir avec beaucoup d’ambitions. Pour nous il y a plus un objectif de manière, de rendu qu’un objectif comptable. Bien évidemment qu’on a besoin de gagner car ça fait du bien à la tête. Finir un match avec un tableau d’affichage favorable c’est quand même plus agréable.

La fatigue mentale se fait le plus ressentir

L’effectif biarrot voit aussi quelques retours de joueurs blessés à l’entraînement.

B.G: Ça aussi ça fait du bien. Ça permet de souffler un peu et il y aura peut-être un turn-over sur certains postes. On a eu les vacances il y a deux semaines et pour ma part ça va encore. Je ne me sens pas fatigué. Je suis content de pouvoir jouer, d’enchainer. L’année dernière avait été plus délicate pour moi avec peu de temps de jeu.

A vous entendre, la fatigue est plus mentale que physique ?

B.G: Oui exactement. C’est peut-être la fatigue qui se fait le plus ressentir. Ajouter à ça les conditions parfois difficiles de match qui font que la fatigue est grande. Jouer dans la boue, le vent, le froid, sous la pluie, ça donne des matchs un peu plus éreintant qui laisse un peu plus de traces que celui du week-end dernier où on a connu des conditions que l’on avait pas eues depuis trois mois, un terrain sec et un ballon sec. C’est quand même plus facile de jouer au rugby dans ces conditions. Mais c’est sûr que le climat, les matchs, les défaites font qu’on récupère un peu moins bien.

Votre avenir personnel vous le voyez en Top 14 ou en Pro D2 ?

B.G: Pour moi la question ne se pose pas car je suis encore sous contrat. Mais comme l’a dit Laurent Rodriguez, il y a une part d’incertitude sur la suite du club. Ce sont des choses que je ne peux pas contrôler et je suis dans l’attente de nouvelles concernant le projet du club. C’est aussi pour ça que je veux me concentrer à 100% sur les matchs week-end après week-end et ne pas penser à des choses qui pourraient me faire perde ma concentration à l’entraînement et en match.