Capo Ortega: "Il va falloir serrer les dents mais ce n’est pas impossible"

Vous allez disputer votre cinquième match de barrage en cinq ans à Clermont, est-ce que les choses ont évolué depuis le premier barrage à Toulouse ?

Rodrigo CAPO ORTEGA: Bien sûr. On a appris à maîtriser les matchs. On est beaucoup plus serein. Un match se gagne au bout de quatre-vingt minutes. Il y a des moments forts et des moments faibles. Il faut apprendre à maîtriser tout ça. Après cinq ans de phases finales, on finit forcément par l’apprendre.

L’année dernière, vous aviez pris la parole en demi-finale juste avant le match contre Clermont. Allez-vous recommencer pour ce match de barrage ?

R.CO: On était en train de vivre une superbe aventure. On était en demi-finale et on savait que ça allait être dur. On savait aussi que si on se resserrait et qu’on allait tous dans le même sens, on pouvait le faire. J’espère que ce sera presque le même cas cette saison. On doit jouer match après match et ne pas voir trop loin. On doit d’abord se concentrer sur Clermont parce qu’on sait que c’est un adversaire très compliqué à jouer chez lui.

Êtes-vous optimiste pour ce match contre Clermont ?

R.CO: Mais bien sûr. Il faut être optimiste. On est des sportifs. On joue avant tout pour gagner. Si je ne joue pas pour gagner, ce n’est pas la peine que j’aille à Clermont. Si je rentre sur un terrain, c’est pour gagner. On sait très bien que ça va être dur. Il va falloir serrer les dents mais ce n’est pas impossible.

Sentez-vous le groupe avoir autant d’envie que la saison dernière ?

R.CO: Aujourd’hui, c’est une autre saison pour nous. La saison dernière est derrière nous. On a été champion mais c’est fini. Il y a évidemment plein de choses qui ressortent et qui ressemblent à la saison passée mais c’est terminé. On est dans une autre saison et j’espère qu’on ira le plus loin possible pour qu’elle soit aussi belle.

On a toujours été dans une position d’outsider

Face à Clermont, vous êtes dans une position d’outsider, cela vous convient-il ?

R.CO: On a toujours été dans une position d’outsider. Depuis toujours. C’est quelque chose qui nous arrange. On n’a pas de pression des gens et des médias pour nous dire qu’il faut absolument gagner. On prépare notre match tranquillement, silencieusement et calmement. On verra samedi comment cela va se passer.

Selon-vous, qu’est-qui a changé par rapport à la saison dernière ?

R.CO: Je ne sais pas trop. C’est difficile à dire. On produit peut-être un peu plus de jeu. On est certainement une équipe plus joueuse que la saison dernière.

Avez-vous des regrets par rapport à votre défaite à Bayonne ?

R.CO: Oui, on a des regrets. Ne pas faire le quart de finale à Castres est une déception pour nous et pour les supporters. Après, on ne peut pas toujours faire ce que l’on a envie. C’est déjà bien d’être dans les six premiers dans ce championnat qui est si serré. C’est à nous d’aller jouer ce quart de finale à l’extérieur. On le prend avec beaucoup de joie. C’est un moment magnifique. On se bat toute la saison pour être dans les six premiers. C’est à nous de tout donner à Clermont pour faire un bon match.

Pensez-vous que la saison sera réussie même si vous êtes éliminés à Clermont ?

R.CO: Oui bien sûr. On ne joue pas la descente. Quand on regarde à côté de nous et qu’on voit comment s’est déroulé notre championnat cette saison, on n’a pas le droit de se plaindre. On a évidemment de l’ambition et on en veut toujours plus. Si on n’arrive pas à passer ce quart de finale, on sera triste et on aura des regrets mais je ne pense pas qu’on pourra parler de saison ratée.

Êtes-vous conscient que vous allez devoir réaliser un exploit à Clermont ?

R.CO: Oui, Clermont est invincible au stade Marcel-Michelin et nous, on a gagné qu’un seul match à l’extérieur cette saison. On est des outsiders. Je ne sais pas trop. On verra samedi. Un match se déroule pendant quatre-vingt minutes et se joue à quinze contre quinze. On verra à la fin.