Laporte: "Incompétent, ce n'est pas une insulte"

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Après avoir annoncé qu'il faisait appel de sa suspension de treize semaines, Bernard Laporte, le manager de Toulon, a de nouveau pointé du doigt l'arbitrage.

Suspendu pour treize semaines mercredi par la Commission de discipline et des règlements de la Ligue pour ses propos à l'encontre de l'arbitre Laurent Cardona, le manager de Toulon, Bernard Laporte n'aura finalement pas tenu longtemps. D'abord, il avait déclaré jeudi matin: "Je n'ai pas de réaction. Mes avocats travaillent... Je respecte la décision et je n'irai pas dans les vestiaires". Mais dans la soirée, invité par différents médias, le technicien est revenu sur cette sanction. Sur le plateau de l'émission Le Grand Journal, il a d'abord protesté: "Je pense que ce n'est pas mérité et c'est pour cela que je fais appel (...) On dit que j'ai insulté l'arbitre, ce n'est pas vrai. J'ai dit qu'il n'est pas bon". Incompétent, "ce n'est pas une insulte".

De très bonnes relations avec 99% des arbitres

Invité de Sport nights sur BeIn Sports, l'ancien secrétaire d'Etat chargé des Sports a alors pointé du doigt la situation de l'arbitrage dans le rugby: "Je trouve cet arbitre incompétent et ça me regarde.Tout est devenu professionnel dans le rugby, un seul domaine n'a pas avancé, c'est l'arbitrage. Quand un arbitre touche environ 460 € et que des joueurs gagnent 40.000 €, il y a un déséquilibre. Seuls trois arbitres sont professionnels, il faut aller plus loin. Si un arbitre touchait 15.000 €, beaucoup d'anciens joueurs voudraient suivre la formation d'arbitre". Un sujet également abordé sur Canal + lors de son passage: "Moi ce que je veux, c'est que mon sport progresse, que tout le monde progresse. Ce qui m'intéresse c'est qu'on avance ensemble", a-t-il précisé, soulignant qu'il a "de très bonnes relations avec 99% des arbitres".

Aujourd'hui tu peux faire boucher-charcutier le matin et être membre de la commission de discipline l'après-midi

Selon l'ancien sélectionneur du XV de France, l'image de son club et se son président sont des éléments qui ne jouent pas en leur faveur: "Toulon est un club qui dérange. Ça fait deux ans et demi qu'on est ensemble avec Boudjellal, on a joué deux finales et on est champions d'Europe. C'est vrai qu'on parle trop fort, on avance trop vite, on est critiqué". Plus tôt dans la journée, le président du RCT, Mourad Boudjellal, s'était d'ailleurs lâché contre les membres de la Commission dans Var-matin, preuve que les deux hommes ne digèrent pas cette suspension et mènent leur bataille ensemble: "Après avoir pris le pouvoir et professionnalisé l'arbitrage, il faudra penser à professionnaliser les commissions de discipline en mettant des juristes. Ça me paraît important parce qu'aujourd'hui tu peux faire boucher-charcutier le matin et être membre de la commission de discipline l'après-midi. Ce n'est pas normal. On va bien sûr faire appel. On perdra à la Fédé parce que c'est la même caisse. Mais après, au CNOSF, qui est suspensif, on verra. Je tiens aussi à dire que j'ai été surpris par l'intervention du président de l'IRB (Bernard Lapasset, ndlr) cette semaine dans la presse où il a demandé une sanction contre Bernard Laporte. C'est surprenant car il n'était pas dans son rôle. Mais on a l'habitude et on fait avec…"

Conscient qu'il a pu blesser personnellement Laurent Cardona, le principal mis en cause lors de ses sorties médiatiques, Laporte a présenté ses excuses: "Si j'ai blessé la personne, ce n'était pas mon intention et je m'en excuse". Avant de conclure sur son avenir: "Le rugby est ma famille. J'y suis depuis que j'ai huit ans. Je suis en contrat jusqu'en 2015 mais ma famille est à Paris. Je tiendrai mon engagement. Je ne sais pas ce que ferai après".

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