L'UBB entre rêves et réalité

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Invité cette saison dans la cour des grands, Bordeaux-Bègles rêve à nouveau de phases finales, des années après la "tortue béglaise", mais gare au réveil difficile face à Toulon, en démonstration européenne dimanche dernier.

"Ce serait un échec de ne pas être dans les six": le président Laurent Marti n'est pas du genre à tourner autour du pot quand on l'interroge sur les ambitions printanières de son club. Pour sa troisième saison dans l'élite, après huit ans en Pro D2 voire en Fédérale, le Petit Poucet girondin (12e budget du Top 14) pointe à la sixième place, dans les mêmes eaux que Toulouse, qu'il devance aux matches entre eux, et que le Stade français où il se rendra la semaine prochaine. Et il entend jouer sa carte à fond lors des trois dernières journées.

Si elle a laissé passer une belle occasion le week-end dernier à Oyonnax (26-12), lors d'un match en retard d'où elle espérait bien ramener quelque chose, l'Union Bordeaux Bègles n'a pas eu le temps de se morfondre et de ruminer cette semaine. A elle seule, la venue du champion d'Europe en titre samedi vaut toutes les remises en question, à condition de remettre les ingrédients qui font la force de l'UBB à domicile. "Parfois, quand quelque chose de gros, de costaud arrive face à vous, on ne sait pas exactement comment cela va se passer, mais on essaye de contrôler au mieux le plus de paramètres possibles, indique le manager Raphaël Ibanez. On connaît la qualité de l'adversaire. Si tu n'as pas le minimum requis en terme d'hormones, d'agressivité sur l'homme, tu n'existes pas. Maintenant je pense qu'on a nous aussi des atouts à faire valoir".

Un pack béglais sans Poux

Face à ce qui se fait de mieux en France et peut-être en Europe, en témoigne la démonstration varoise face au Leinster (29-14), la bataille des rucks sera primordiale et premier juge de paix du potentiel girondin. Bordeaux-Bègles, qui avait terrassé Toulon (41-0) l'an dernier dans un autre contexte côté varois (effectif remanié, contrat de l'entraîneur des avants Olivier Azam non renouvelé), peut croire en son destin. Mais la perte pour un mois du pilier gauche Jean-Baptiste Poux (fissure d'un ligament de l'épaule gauche), à l'expérience toulousaine très précieuse, pourrait assombrir son rêve.

Avant l'accroc à Oyonnax, on avait déjà senti les coéquipiers de Matthew Clarkin un brin émoussés, que ce soit à Bayonne (23-22) ou contre Perpignan (23-5), avec des victoires moins abouties. Mais on les sait aussi capables de se transcender dans leur stade Chaban-Delmas à guichets fermés samedi, où une certaine magie opère, comme on l'a vu plusieurs fois cette saison, face au Stade français (45-23, 6 essais inscrits) ou Clermont (26-16, doublé de Talebula). "Ce qui va être déterminant, c'est la capacité de l'équipe à être à la hauteur de l'événement, estime Ibanez. Je veux croire qu'on pourra s'appuyer aussi sur nos récentes victoires à domicile pour retrouver de l'avancée, de l'allant, de l'enthousiasme et de la générosité". C'est même indispensable pour passer du rêve à la réalité.

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