Avec McAlister, ça change tout pour Toulouse

  • Luke McAlister - Toulouse - 5 octobre 2013
    Luke McAlister - Toulouse - 5 octobre 2013
Publié le Mis à jour
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Toulouse entame face au Stade français une série de trois déplacements périlleux avec dans ses rangs un atout retrouvé: son ouvreur Luke McAlister.

L'encadrement toulousain s'en défend régulièrement, mais cette saison a encore montré qu'il existe bien une "McAlister dépendance" dans la Ville Rose. Les statistiques sont là pour le prouver. Depuis son arrivée en 2011, sur les 98 rencontres disputées par les Toulousains en Top 14, Coupe d'Europe ou Challenge européen, le Néo-Zélandais en a disputé les deux tiers (63). Quand il a joué, Toulouse a gagné 48 fois (pour un match nul contre Brive, le 26 novembre 2011), soit un ratio de 76% de succès. "Luke, c'est notre chef d'orchestre", confirme le deuxième ligne Romain Millo-Chluski. Avec lui, tant à l'ouverture, son poste de prédilection, qu'au centre où il a déjà dépanné, les Toulousains sont rassurés.

Depuis son premier match de Top 14 à Bayonne le 26 août 2011, l'emprise du All Black (30 ans, 30 sélections) sur le jeu des Rouge et Noir n'a été que très rarement démentie. Doté d'une grande capacité d'analyse des situations, il sait varier le jeu avec brio, franchir les lignes ballon en main, soulager son équipe de ses dégagements ou expédier des passes au pied souvent décisives à ses partenaires. Cette saison, durant ses quatre mois et demi de convalescence après une rupture du tendon du biceps gauche lors de la victoire (18-17) aux Saracens en Coupe d'Europe, le Stade toulousain a souffert.

Une "chose en plus"

Son alter ego Lionel Beauxis blessé, l'encadrement toulousain a dû bricoler en testant sans succès le jeune Jean-Pascal Barraque (22 ans), arrivé de Biarritz à l'intersaison, ou en déplaçant de la mêlée à l'ouverture Jean-Marc Doussain. Et les quadruples champions d'Europe (1996, 2003, 2005, 2010) ont accumulé les contre-performances, même à domicile avec les revers contre le Connacht en Coupe d'Europe ou Montpellier. S'il a été moins prépondérant dans le jeu au pied lors de son retour aux affaires le 1er mars contre Perpignan, McAlister a été de tous les coups gagnants de son équipe, délivrant des passes millimétrées pour envoyer ses partenaires à l'essai. Résultat: cinq essais marqués et une victoire 37-9.

"Luke a la chose en plus des autres: il sait ce qu'il va faire avant d'avoir le ballon", notait Jean-Baptiste Elissalde, l'entraîneur en charge des arrières au soir du succès sur l'Usap. "Il pèse sur les défenses et il est très bon dans l'anticipation". Après avoir prolongé le mois dernier son contrat jusqu'en 2017 minimum (une année supplémentaire est en option), le All Black peut se consacrer uniquement à son équipe. "Il sera là tout le temps", insisté le manager Guy Novès, pour qui l'argument a énormément de poids. La saison prochaine, il sera placé en concurrence avec l'Anglais Toby Flood, qui a signé cette semaine pour trois saisons. Mais d'ici là, les espoirs de Toulouse pour la fin de saison reposent largement sur ses épaules. Et sur son pied droit.

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