Biarritz croit encore au maintien

  • Dimitri Yachvili - biarritz stade français - 4 janvier 2014
    Dimitri Yachvili - biarritz stade français - 4 janvier 2014
  • Teddy Thomas - biarritz -30 aout 2013
    Teddy Thomas - biarritz -30 aout 2013
Publié le Mis à jour
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Au vu de la situation comptable, on pourrait croire l'effectif du Biarritz Olympique démobilisé pour cette fin de saison. Ce n’est pas encore le cas tant la pression semble toujours un élément qui pèse sur le collectif Biarrot, notamment à Aguilera.

Le Biarritz olympique n'est pas condamné à la Pro D2 grâce aux miracles du calcul mathématique. Dans le vestiaire, certains y croient encore, comme Charles Gimenez qui annonce avant la venue de Toulouse: "Chaque match est maintenant éliminatoire. Pour un match à la maison, il est évident que l'on n'a pas droit à l'erreur". Cette saison, le BOPB a si souvent entendu l'expression le "match de la dernière chance". Aujourd'hui elle prend tout son sens avec "forcément une pression supplémentaire" pour le centre Biarrot. "Il y a moins d'enjeux quand on se déplace chez une grosse écurie que quand on reçoit à Biarritz", explique-t-il en référence à la prestation du BOPB à Toulon samedi dernier. A Mayol, les Basques ont joué sans ce poids qui les rend si fébriles à domicile où ils n'ont plus gagné en championnat depuis le 2 novembre 2013 (9-6 contre le Racing Métro). "On a affronté le Champion d’Europe en titre. Dans la tête, on était libres. On a tenté des choses, on s’est amusés. On n’avait pas la pression qu’on a à la maison, indique l'ailier Ngwenya. Maintenant, ça fait très longtemps qu’on n’a pas gagné un match, trop longtemps. Et on le mérite".

Laurent Rodriguez raconte le difficile travail de l'entraîneur face à un groupe peu à l'aise à domicile : "On l'a répété avec Didier (Faugeron, ndlr). Vous ne risquez rien de jouer à Toulon, libérez-vous, tentez des choses, ce n’est pas en les regardant que vous les mettrez en danger. Ici, à Aguilera c'est plus difficile. Il y a cette pression qui pèse sur les joueurs. Il faut arriver à faire abstraction de l’environnement. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Les joueurs ont tellement peur de mal faire. On verra bien ce week-end si on arrive à se libérer. Il semblerait qu'au fil des matchs, maintenant que l’on arrive malheureusement en fin de saison, on a cette capacité à se libérer". "On doit avoir la bonne pression, poursuit Mathias Marie. Respecter le maillot, le public, les partenaires, les coéquipiers, les entraîneurs. Respecter tout ce qui fait que le club tourne depuis des années, pour qu’il continue à tourner". 

Harinordoquy: "A chacun de trouver sa motivation"

Face à l'inconnue qui plane sur son avenir, le joueur biarrot se retrouve également face à un autre problème source de stress. Prolonger à Biarritz ou signer ailleurs, d'une manière ou d'une autre il faut séduire. Faire sa promotion peut être tentant. "J’espère qu’on n’en est pas arrivé là. Mais effectivement, on peut se poser la question", s'interroge Laurent Rodriguez. Pour le capitaine Imanol Harinordoquy, peu importe: "Si ça peut les motiver et les rendre meilleurs et plus forts sur le terrain, eh bien tant mieux. C’est à chacun de trouver sa motivation. Quelle qu’elle soit. Il y en a pour qui ce sera forcément ça". Mais Mathias Marie prévient: "Les mecs qui se montrent, qui font leur match tout seuls, au final ils se cassent la gueule. C’est quand on est en équipe qu’on est fort. Sur le terrain, je pense qu’on a montré à Toulon que malgré tout ce qu’il se passe on a montré qu’on était une équipe. C’est la meilleure des réponses". "Il faut jouer ensemble et ne pas essayer de montrer quelque chose au plan individuel, ajoute Ngwenya. Chez nous, il y en a qui restent et pour eux, il faut respecter cela. Il reste huit matches de championnat et il faut faire en sorte que ça reste une belle histoire entre nous. Il faut penser à ça et oublier le reste qui arrive. Même si c’est dur, on le sait."

Question pression, Biarritz n'est pas seul ce week-end comme le rappelle Mathias Marie: "Entre Toulouse et nous, je ne sais pas qui a le plus de pression, car ils sont dans un contexte très compliqué aussi. Ils visent la qualification et ne sont pas forcément bien". "Ils doivent remonter au classement et ça passera forcément par une victoire ici. Seulement cette victoire on la veut, nous aussi", lâche Rodriguez. "C’est motivant de jouer Toulouse. C’est une équipe que l’on respecte énormément et qui nous fait peur. J’espère qu’on aura aussi peur d’eux qu’on a eu peur de Toulon samedi dernier pour entrer dans le match aussi rapidement et avec autant d’intensité", conclut le capitaine Imanol Harinordoquy.

Teddy Thomas - biarritz -30 aout 2013
Teddy Thomas - biarritz -30 aout 2013
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