Botha: la poutre reprend du service

  • Bakkies Botha - Toulon-Grenoble - 4 janvier 2014
    Bakkies Botha - Toulon-Grenoble - 4 janvier 2014
Publié le Mis à jour
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Bakkies Botha, une des clés de voûte du pack de Toulon, revient pile à l'heure des phases finales pour apporter un peu d'air frais dans une deuxième ligne qui sera éprouvée dès vendredi face au Racing-Métro en demi-finale de Top 14.

De son propre aveu, le Sud-Africain de 34 ans n'a sans doute pas encore un match entier dans les jambes, mais peut-être "30 à 40 minutes d'un bon niveau". Mais par son aura, son expérience des grands rendez-vous et son goût insatiable pour le combat à tous les coins du terrain, le retour de Bakkies Botha est une très bonne nouvelle pour le RCT qui va enchaîner en trois semaines une demi-finale de Top 14 contre le Racing, une finale de Coupe d'Europe face aux Saracens et une éventuelle finale de Top 14 contre Montpellier ou Castres. "Ces trois semaines sont les plus importantes de la vie des joueurs car si on ramène une nouvelle Coupe d'Europe ou le Bouclier de Brennus, on validera tout le travail effectué durant la saison et on rendra les Toulonnais heureux", appuie le Springboks aux 78 sélections.

En convalescence depuis près de quatre mois, Botha a observé des tribunes ses partenaires tracer leur chemin pour prendre la première place de la saison régulière de Top 14 et s'offrir une chance de conserver le titre de champion d'Europe. Lui a dû les abandonner en cours de route, le 25 janvier à Brive : dès la 10e minute, il s'est fracturé le radius et entamé une course contre la montre pour se remettre d'aplomb avant la fin de saison."Cela fait partie du rugby et puis comme mon rôle est d'écraser tout ce qui passe à côté de moi, je n'ai pas été surpris d'avoir une fracture", souligne le Sud-Africain, réputé pour son exceptionnelle densité physique (2,02 m, 118 kg). "Je cours et je saute beaucoup, je travaille dur depuis plusieurs semaines afin d'être prêt", assure-t-il.

Du souffle en deuxième ligne

Son retour devrait aussi permettre à ses partenaires de souffler, alors que la deuxième ligne a souffert aussi de l'absence longue durée de Danie Rossouw (hanche), puis de celle du Néo-Zélandais Ali Williams qui a rechaussé les crampons début mai après six semaines de convalescence (déchirure d'un tendon de l'épaule). En attendant, Jocelino Suta a été énormément sollicité et "il est toujours bon", martèle Botha en qualifiant "d'incroyable" son coéquipier.

"C'était très frustrant pour moi de voir l'équipe aussi bien jouer sans pouvoir en faire partie", poursuit le Sud-Africain en abattant la carte de l'humilité : "J'espère pouvoir me faire une place dans l'équipe". La suspension du jeune Konstantine Mikautadze qui a reçu un carton rouge il y a dix jours plaide en ce sens. "Mais la question ne tourne pas autour de moi", ajoute-t-il en jurant qu'il comprendrait "à 100%" si le manager Bernard Laporte ne le retenait pas vendredi soir à Lille où l'attendront probablement deux rugueux compatriotes dans la deuxième ligne adverse, Juandre Kruger et François Van der Merwe.

"Tous les joueurs veulent disputer les phases finales mais si tu es sur le terrain, sur le banc ou en tribune, chacun a le même rôle à jouer : insuffler une bonne énergie à l'équipe pour qu'elle joue le mieux possible les trois derniers matches de la saison", explique le champion du monde 2007. Le Sud-Africain voudra toutefois sa part du gâteau alors qu'il ne lui reste "plus que ces trois matches et une dernière saison pour finir ma carrière en beauté". Des titres, encore et toujours ? "Je vais tous les jours à l'entraînement en ne pensant qu'à ça. On ne se contente pas de participer à une compétition, on veut la gagner", termine Botha, la poutre du pack toulonnais.

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