Nouvelles stars du Top 14: Ioane, l’insaisissable

Par Rugbyrama
  • Montage Ioane Stade français
    Montage Ioane Stade français
Publié le Mis à jour
Partager :

Recruté par le Stade français, l’ailier australien, Digby Ioane, est sûrement l’un des joueurs les plus imprévisibles. Aussi bien sur le terrain qu’en dehors.

Peu de joueurs ressemblent à Digby Ioane, l’actuel ailier australien des Queensland Reds de Brisbane. Titulaire dernièrement avec les Wallabies contre les Lions britanniques et irlandais, il n’était même pas sur la feuille de match de son club pour le barrage du Super 15 contre les Crusaders, ce samedi, blessé à une épaule. Qui se cache réellement derrière cet attaquant hors-pair ?

À 28 ans, Ioane est considéré comme l’un des ailiers les plus dangereux au monde. Non, en termes d’essais, il n’est sûrement pas le joueur le plus prolifique (en 35 sélections avec l’Australie, il n’a marqué "que" onze essais). Mais c’est bien dans l’impression qu’il laisse dans le jeu courant que celui-ci impressionne. Exploseur de défenses, dynamiteur de ligne d’attaque, Ioane est de ses joueurs qui renversent les rencontres (et leurs adversaires) d’une accélération. En Super 15, l’addition est bien simple: il casse en moyenne cinq plaquages par match… Son centre de gravité plutôt bas (il ne mesure qu'un 1.82m pour 96kg) lui permettant de se faufiler dans les lignes. Oui, mais voilà.

Difficile à museler

Si "DJ" (son surnom) se fait logiquement remarquer sur les terrains par ses performances et par son allure (cheveux gominé, moustache, tatouages), l’Australien fait aussi parler de lui en dehors des stades. Convoqué en juin devant un tribunal de son pays pour répondre d’une bagarre dans un pub datant du 9 mars 2013, Digby Ioane s’est vu prononcer un mandat d’arrêt à son encontre, ne s’étant pas présenté au moment de sa comparution. Un manquement difficile à expliquer. Et lorsque l’on connait l’ambiance des nuits parisiennes, nul doute que Gonzalo Quesada, l’entraîneur stadiste, risque d’avertir sa nouvelle recrue. Surtout que ce n'était pas la première fois que le joueur faisait des siennes. Déjà, en 2011, à la suite d'une défaite avec son club face aux Hurricanes, il était condamné à 2 000$ d'amende pour avoir écrit, via son compte Twitter, "l'arbitre (Keith Brown, NDLR) est le plus nul que je n'ai jamais rencontré."

Souvent blessé

Fracture d'un doigt en 2008, dislocation puis fracture d'une épaule en 2010, fracture d'un pouce en 2011, infection pulmonaire en 2012, puis à nouveau l'épaule en 2013, blessure qui l'écartera des terrains pendant de longs mois et qui retardera donc son arrivée au Stade français (fin du mois d'octobre), Digby Ioane n'a pas été épargné par les pépins physiques. Pourtant, il avait connu une année faste en 2011 en remportant à la fois le Super XV avec sa franchise des Reds, inscrivant même un essai en finale face aux Crusaders, ainsi que les Tri-Nations avec les Wallabies, avant de terminer sur le podium avec l'Australie lors de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande.

Refuse le Japon, accepte la France

En signant un contrat de deux ans avec le Stade français (près de 2,5 millions $ soit environ 2 millions € sont avancés), Digby Ioane, pourtant l’un des rugbymen les mieux payés en Australie (salaire de 800 000 $ par saison), voit son niveau de vie largement augmenté. Il faut dire qu’en contrepartie à cet accord juteux, comme la plupart de ses compagnons sudistes, Ioane raye de son calendrier la participation à la Coupe du monde 2015, en Angleterre. Mais l’argent ne fait pas tout. En effet, alors qu’il avait refusé une offre alléchante venue du Japon à l’issue de la Coupe du monde 2011, l’ailier ne "vient pas au Stade français pour être en vacances", dixit Quesada. S'il parvient à être canalisé, Ioane pourrait faire beaucoup de dégâts.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?