Bilan: Castres, une saison historique
Abonnés aux phases finales depuis plusieurs années, les Castrais ont franchi un palier supplémentaire cette saison en devenant champions de France pour la quatrième fois de l'histoire du club.
TOUR D'HORIZON
Vingt ans après son dernier titre de champion remporté face à Grenoble en 1993, le Castres Olympique a créé la sensation en décrochant le quatrième Bouclier de Brennus de son histoire. Sous l'impulsion de leurs deux entraîneurs charismatiques, Laurent Labit et Laurent Travers, les Castrais ont successivement battu les deux premiers de la saison régulière, Toulon et Clermont, en demie puis en finale. Un parcours somptueux qui vient couronner quatre année du duo à la tête de la formation tarnaise avant leur départ pour le Racing-Métro.
LE TOP : Le Bouclier de Brennus
À l'aube des phases finales, peu de monde aurait parié sur une victoire du Castres Olympique. Quatrième de la saison régulière, c'est un véritable parcours du combattant qui se dressait devant les Tarnais. Pourtant, étape par étape, ils ont conquis leur Graal, sans que personne ne puisse y trouver à redire. 25-12 en barrage contre Montpellier, 25-9 face à Clermont en demi-finale puis 19-14 en finale pour couronner le tout, en s'offrant le scalp du tout récent champion d'Europe, Toulon. La victoire d'un groupe uni et soudé qui a toujours cru en sa chance.
LE FLOP : Le match nul à domicile face à Bordeaux
La saison castraise a bien failli prendre un triste tournant en ce 12 avril à Pierre-Antoine. Pourtant parfaitement placés dans la course aux barrages à domicile, les Tarnais pliaient en ce vendredi soir sous les assauts de Girondins déchaînes. Après avoir pourtant mené 20-10 juste après la pause, le CO ne parvenait pas à trouver un second souffle et était contraint de concéder le match nul à la sirène sur une pénalité de Sanchez après avoir sombré en mêlée. Une contre-performance à domicile qui aurait pu coûter un barrage à la maison aux Castrais. Finalement, les hommes de Laurent Labit et Laurent Travers relèveront la tête, pour la suite glorieuse que l'on connaît aujourd'hui.
LE JOUEUR : Rory Kockott
On le savait capable de prendre le jeu à son compte et de faire la différence presque tout seul, mais l'on attendait encore qu'il le fasse à l'occasion d'un grand rendez-vous. Force est de constater que Rory Kockott a réalisé des performances de grande classe en phases finales. Très bon face à Clermont, notamment dans ses tentatives face aux perches, le demi de mêlée sud-africain a surtout marqué la finale de son empreinte en inscrivant un essai juste avant la pause, permettant aux siens de prendre un avantage qu'ils n'allaient jamais lâcher. Un temps sur le départ, l'ancien joueur des Sharks a finalement annoncé qu'il honorerait sa dernière année de contrat au CO. Le nouveau staff du club ne s'en plaindra certainement pas.
LA RÉVÉLATION : Jannie Bornman
Arrivé dans le Tarn en 2010, Jannie Bornman avait été très peu utilisé lors de ses deux premières saisons (2 fois titulaire en 2010-2011 et 6 fois en 2011-2012). À 32 ans, le troisième ligne sud-africain s'est pourtant révélé cette année, disputant 26 rencontres dont 18 dans le XV de départ. Extrêmement régulier dans ses prestations, il a fait partie intégrante du groupe qui a disputé les phases finales, étant même titularisé lors du barrage face à Montpellier. Une seconde jeunesse pour un joueur qui n'avait jamais évolué en première division avant son arrivée à Castres.
L’AVENIR...
Après quatre années au bout desquelles ils auront mené le club au sommet, Laurent Labit et Laurent Travers ont choisi de se lancer un nouveau défi en rejoignant le Racing-Métro. Ils seront remplacés par Serge Milhas, David Darricarrère et Matthias Rolland. Également au rang des départs, ceux de Joe Tekori (Toulouse) et Marc Andreu (Racing-Métro) semblaient difficile à compenser, mais le recrutement pour les remplacer a été très judicieux, puisque Richie Gray et Rémy Grosso arrivent. Si le CO cherchera sans doute à conserver son titre de champion, l’Europe peut également constituer un nouveau défi. Reversés dans la "poule de la mort" avec le Leinster, Northampton et les Ospreys, il faudra que les Castrais réalisent un véritable exploit pour se qualifier en quart de finale. Mais ils ont prouvé par le passé que les exploits ne les effrayaient pas.
Classement final : 4e, 68 points
Classement attaque : 4e, 599 points
Classement défense : 4e, 524 points
Meilleur réalisateur : Rory Kockott (376 points)
Meilleur marqueur : Rory Kockott (8 essais)
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