Tout bonus pour Agen

Le Stade français n'avait pas besoin de ça. En plein doute depuis le début de la saison et incapable de s'imposer à l'extérieur en 2011, le club parisien voyait ses espoirs de se relancer mis à mal dès la troisième minute, quand Badenhorst inscrivait en force le premier essai du SUALG. Une réalisation consécutive à deux ballons perdus d'entrée, et qui augurait un après-midi difficile pour les hommes de Mickael Cheika à Armandie.

En confiance suite à cette entame, les Agenais s'appliquaient dès lors à réciter sérieusement leurs gammes, faites de solidarité défensive et d'agressivité dans la conquête. Et face à un adversaire des plus amorphes, Vaka corsait même l'addition en se faufilant à travers la défense suite à un simple retour intérieur (20-3, 25e). Un premier écart accentué par la botte de Barnard, et qui laissait aux Aquitains le temps de voir venir, même s'ils se mettaient par moments en danger en multipliant les fautes au sol. Déboussolés et incapables de concrétiser leurs quelques incursions près de la ligne agenaise, les Parisiens en profitaient pour limiter la casse avec une seconde pénalité de Dupuy. Pour ne pas être totalement décramponnés à la pause (23-6).

Réaction avortée

Suffisant pour espérer ? Probablement. Car même un genou à terre, le Stade français allait réagir au retour des vestiaires. Désormais plus incisifs dans le combat, les joueurs de la capitale parvenaient logiquement à mieux conserver le cuir et pouvaient ainsi enchaîner les séquences. D'autant qu'ils se montraient paradoxalement plus à l'aise que leurs adversaires dans les lancements ce samedi. Bénéficiant d'une valse de cartons jaunes qui leur donnait l'occasion d'évoluer à 14 contre 13, ils concrétisaient ce travail de sape grâce à un essai de Warwick qui les relançait pleinement (53e).

Mais comme en début de rencontre, au moment où tous les espoirs étaient permis, les Parisiens allaient être punis suite à une énième ballon perdu et d'un contre rondement mené par Tian, Vaka et Machenaud (63e). L'essai du KO pour les Parisiens, vexés, qui multipliaient alors les fautes grossières jusqu'à évoluer à leur tour à treize... et encaisser un essai de pénalité logique, synonyme de bonus pour le SUALG. Une aubaine pour les Agenais qui se retrouvent dans le top 6 alors que leurs adversaires rétrogradent au neuvième rang.