Bru: "Le Top 14 est tellement verrouillé..."

Par Rugbyrama
  • Yannick Bru - Final Toulouse Toulon - 9 juin 2012
    Yannick Bru - Final Toulouse Toulon - 9 juin 2012
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Yannick Bru, l’entraîneur toulousain, est revenu sur la victoire de son équipe en finale du Top 14 contre Toulon (18-12). Pour son dernier match sous les couleurs Rouge et Noir l’ex-international a notamment souligné le gros travail de la mêlée. 

Cette victoire représente beaucoup d’émotion pour vous ?

Yannick BRU: Oui, ce samedi a été intense. Nous avons répété aux joueurs que l’émotion ne nous ferait pas gagner le match. Ce n’est pas en versant des larmes dans le vestiaire qu’on repartirait avec une victoire. Il a fallu se retrousser les manches, ce n’était pas un grand match de rugby mais il fallait être juste techniquement. Notre état d’esprit nous a permis de gagner une finale qui ne restera pas dans les annales mais l’essentiel est là.

La mêlée toulousaine est une grosse satisfaction ?

Y.B.: Nous avions beaucoup travaillé ce secteur, à tel point que nous avions même cassé notre machine à mêlée dans la semaine. Nous avions énormément d’envie et pas mal de frustration par rapport au dernier match à Toulon. Les joueurs ont été touchés et ils voulaient montrer un autre visage, et puis ils avaient envie de faire plaisir à William (Servat ndlr.) qui est le leader et la figure emblématique de notre mêlée. Nous ne pouvions pas passer au travers sur cette phase-là. C’est un bel hommage.

Pensez-vous que vous que l’absence de Carl Hayman a pesé  ?

Y.B.: Nous ne saurons jamais. La complémentarité entre leur deux droitiers est redoutable et le fait qu’il y ait qu’une force de frappe avec Davit Kubriashvili a, je pense, handicapé le coaching de Toulon.

Une défaite pour votre ultime rencontre avec Toulouse aurait été une grosse blessure ?

Y.B.: Oui, je voulais que les joueurs partent sur du bonheur. J’avais envie de voir le vestiaire comme je l’ai connu l’an dernier avec beaucoup d’amitié, des regards que l'on oublie pas… J’ai encore vécu ce moment-là et c’est ce que je voulais emmener avec moi.

Vous vous êtes pourtant fait peur en fin de match…

Y.B.: Je pense que nous avions mis les ingrédients pour gagner la rencontre mais nous avons failli perdre dans les cinq dernières minutes sur de la fébrilité et j’ai vraiment cru que ça allait tourner au cauchemar. Je pense que cela aurait été un peu injuste. 

Il s’agit du troisième titre consécutif que vous remportez sans marquer d’essai en finale. Vous savez être réalistes…

Y.B.: C’est bien de gagner, c’est mieux en marquant de beaux essais mais le niveau d’exigence est haut. Après, nous sommes les premiers déçus de ne pas développer un jeu offensif aussi attractif qu’efficace mais le Top 14 est tellement verrouillé...

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