Bayonne : Afflelou, c'est flou

Par Rugbyrama
  • Alain Afflelou - Bayonne - 6 décembre 2012
    Alain Afflelou - Bayonne - 6 décembre 2012
Publié le Mis à jour
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Le club de Bayonne a démenti ce mardi matin une information dévoilée par nos confrères de Sud Ouest révélant le départ de la présidence d'Alain Afflelou. Ce dernier en a profité pour confirmer son engagement au sein du club basque, déclarant même qu'il "était plus motivé que jamais".

L’information était de taille. Sud Ouest révélait ce mardi matin le départ de la présidence de Bayonne d’Alain Afflelou. Le club basque vit actuellement une période très difficile au niveau de ses résultats et se retrouve menacé de descente en Pro D2. Le nom de Philippe Ruggieri, vice-président du club depuis cet hiver, était même évoqué pour le remplacer. Sauf que le site du club de Bayonne n’a pas tardé pour réagir et démentir cette information. Alain Afflelou, lui-même, annonce que cette rumeur est fausse. "Je le dis et je le répète, il n'est pas question de quitter la présidence du club. Mon engagement est plus motivé que jamais quelle que soit la situation sportive. Dans la difficulté actuelle, nous sommes en train de continuer à professionnaliser et à développer ce club pour l'amener vers des lendemains meilleurs". Bref, une situation cocasse mais qui met en avant les soubresauts au sein de Bayonne.

"De la colère et une énorme déception"

Une semaine après s’être confié dans Midi Olympique et avoir exprimé sa tristesse sur la situation actuelle de Bayonne, le président Alain Afflelou était sorti de ses gongs après la lourde défaite enregistrée à Perpignan samedi (47-9). "Je ressens de la colère. Et une énorme déception. À la mi-temps, on y croyait tous, on se disait qu'on n'allait pas repartir sans rien. […] J'ai vu des manquements. Je n'imagine pas que les joueurs soient rentrés sur le terrain pour ne pas jouer. À moins qu'il n'y ait des intérêts cachés", s’indignait-il. Si les joueurs en prenaient pour leur grade, le staff technique n’était pas épargné non plus. Au premier rang duquel l’entraîneur Didier Faugeron. "Je n'ai pas compris la composition de l'équipe. Sur le coup, j’ai même été étonné. J'ai lu dans la presse qu'il voulait laisser des joueurs se reposer, se relâcher un peu. Apparemment il le regrette. Il y a de quoi".

Afflelou appuyait même là où ça faisait mal et avait souhaité faire au plus vite un point avec les dirigeants. "Pour tout le monde c'est la même chose: on n'a pas compris ce qui s'est passé". A quatre journées de la fin du championnat, la situation devient en effet critique pour l’Aviron. Perpignan, premier non relégable, affiche six longueurs d’avance. Un fossé qui sera vraiment compliqué à combler. Surtout, ce qui inquiète chez les Basques, c’est l’apathie aperçue à Aimé-Giral samedi. D’entrée, les coéquipiers de Marc Baget ont été dominés dans l’envie et le combat. Jamais les Bayonnais n’ont été en mesure de rivaliser. Avant de sombrer, inéluctablement, en fin de rencontre pour encaisser une véritable humiliation.

"Il faut une révolte"

S’il ne voulait pas "régler ses comptes" comme il le disait, Alain Afflelou se montrait très déçu quant au recrutement et la qualité du groupe basque. "Les joueurs qui partaient à l'intersaison n'étaient pas remplacés et ceux que nous avions recrutés n'allaient arriver que plus tard. Ce n'était pas très judicieux. Les joueurs sont arrivés dans un état d'impréparation catastrophique. […] Mais c'est comme ça, c'est une saison pourrie. On a très mal jugé le championnat, mal jugé les problèmes". Et pour lui, les problèmes vécus par l’Aviron ne sont pas récents. "Ça ne date pas de cette saison. Mais de celle où on est relégué sportivement à Montauban (il y a deux ans, NDLR). Tout vient de là. On fait septième après mais bon…Les gens qui dirigeaient à cette époque n'ont pas crevé l'abcès".

Enfin, Afflelou terminait en évoquant le derby face à Biarritz le 13 avril prochain. A coup sûr déterminant pour le maintien. "Il faut que les joueurs se reprennent, je ne sais pas s'ils en sont capables. Je ne sais pas s'ils ont lâché le match samedi, mais s'ils décident de le faire encore, il n'y a rien à faire. […] Il faut une révolte. Et si des joueurs ont laissé filer samedi, il faut les mettre de côté. Si on ne gagne pas face à Biarritz, on ne peut pas espérer se maintenir. Mathématiquement, ça sera fait". Bayonne traverse vraiment une grosse zone de turbulences.

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