Bas les Basques !

Par Rugbyrama
  • David ROMIEU - 28.01.2012 - Bayonne
    David ROMIEU - 28.01.2012 - Bayonne
Publié le
Partager :

A dix journées de la fin de la phase régulière du Top 14, c’est un drôle de drame qui se joue sur la Côte basque. Biarritz et Bayonne, les deux fleurons des Pyrénées-Atlantiques, sont échoués aux deux dernières places du classement. C’est tout un département qui tangue. L'état d'urgence est décrété.

La vision s’apparente à un cauchemar pour tout le peuple basque. Après seize journées de championnat, le classement claque au visage du rugby basque comme un ultime signal d’alarme: Biarritz et Bayonne sont actuellement relégables ! Une situation qui n’était plus apparue depuis la huitième journée et que l’on pensait, alors, être un accident. Il n’en est finalement rien, même si le niveau d’alerte n’est pas placé au même niveau dans les deux clubs voisins.

Le Biarritz olympique, auteur d’un début de saison catastrophique, est désormais sur la pente ascendante. S’il est loin d’être sauvé, le club du président Serge Blanco rassure par ses prestations depuis deux mois et a retrouvé du tranchant. A l’image de leur défaite à Castres le week-end dernier 29-23), qui les replonge certes dans la zone rouge mais qui, à y regarder de plus près, est porteuse de nombreuses satisfactions. A commencer par le point de bonus défensif. "On a des regrets au regard de ce qu'on a fait et de la physionomie du match. C'est un moindre mal d'avoir pris ce point de bonus. On est allé se le chercher à la fin. Chaque point de bonus et chaque match vont être très importants pour nous jusqu'à la fin de la saison", prévient tout de même le demi de mêlée international Dimitri Yachvili. Son entraîenur, Serge Milhas, se veut tourné vers l’optimisme, même s’il regrette une fébrilité encore trop grande. "Je doute fort que nos concurrents directs viennent gagner à Castres. On a pris un point ici mais on peut avoir des regrets parce qu'on pouvait en prendre trois de plus. On est une équipe en bas de classement et qui manque de confiance même si on va mieux depuis un mois et demi, on fait de petites fautes qui nous coûtent très cher quand on joue un match de cette intensité-là".

Bayonne à la dérive

La situation des Bayonnais paraît bien plus alarmante. Si comptablement, le club du président Alain Afflelou n’est qu’à un point de Lyon, premier non-relégable, les performances sont en revanche beaucoup plus inquiétantes. A l’image des cinquante points encaissés ce week-end à Toulon (50-10). Un match dans lequel les Basques se sont complètement effondrés en fin de match, à 14 contre 15, malgré une première heure satisfaisante dans l’engagement. "On est dans les clous du bonus défensif jusqu'à l'heure de jeu au prix d'efforts constants et répétés. On a défendu pour retarder l'échéance mais je ne peux pas en vouloir à mes joueurs qui n'ont pas baissé les bras. On est désormais dernier, mais toujours dans le même wagon. Tant qu'il y a de l'espoir...", préfère positiver l’entraîneur Didier Faugeron.

Dans une course au maintien qui concerne cinq clubs au moins (Bayonne et Biarritz donc, ainsi que Lyon, Perpignan et Brive) l’Aviron bayonnais jouera une partie majeure dans deux semaines. A domicile, contre un Stade français humilié à Montpellier et qui crie son intention de faire un coup dans le Pays basque, les coéquipiers de Cédric Heymans n’auront pas le droit à l’erreur. La pression monte. Déjà.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?