Une défaite et des bobos

Trois mois, soit cinq rencontres que le BOPB n'avait pas perdu en Top 14. Sur une pente ascendante après un tout début de saison compliqué, les Basques ont chuté à Yves-du-Manoir ce mercredi soir. Face à des Montpelliérains dominés en seconde période, il s'en est pourtant fallu de peu pour que les Biarrots montent sur le podium du classement. Malade, le demi de mêlée et buteur biarrot Dimitri Yachvili a beaucoup manqué à son équipe. Surtout en première période. "On les a trop laissés agir, on n'a pas vraiment existé jusqu'à la pause," concède le capitaine Imanol Harinordoquy pour expliquer les difficultés défensives.

Indisciplinés, les Biarrots peuvent regretter leur entame de match qui leur a sûrement coûter la victoire, car, comme souvent depuis le début de la saison, ils ont su se retrouver en deuxième période. Jean-Michel Gonzalez poursuit : "On a su garder les ballons en seconde période. On a été plus présents dans l’engagement. Comme prévu, Julien Peyrelongue, passé à la mêlée, nous a fait beaucoup de bien dans la continuité du jeu." Monopolisant le ballon, ils ont fait courir plusieurs frissons dans les travées du stade Yves-du-Manoir. Même si la victoire était à portée, l'entraîneur préfère retenir que "les joueurs ont su relever la tête et ce point de bonus est très important."

Hécatombe chez les piliers

Un point sur la pelouse de l'actuel dauphin n'est pas une mauvaise opération. Surtout que le BOPB est poursuivi par la poisse et commence à souffrir des blessures de ses piliers, l'un de ses points forts traditionnels. A Montpellier, le Néo-Zélandais Campbell Johnstone est sorti en grimaçant de douleur, apparemment victime d'une sévère déchirure aux adducteurs. Il ne devrait pas être du déplacement à Toulon. On a aussi appris que le joker néo-zélandais James Afoa souffrait du dos, ce qui explique qu'il ait déclaré forfait au dernier moment contre Montpellier. Il va se faire opérer mardi d'une hernie discale et devrait être indisponible pour quinze minimum. C'est presque trop gros pour être vrai : un joker médical qui passe sur le billard sans avoir joué une seule minute.

Ces coups durs s'ajoutent à la blessure longue durée de Fabien Barcella (tendon d'Achille) mais aussi d'Eduard Coetzee (fracture du bras gauche). Des quatre piliers de niveau international de son effectif, le BO ne pourra en présenter qu'un à Mayol, l'inusable Sylvain Marconnet. Avec lui, confiance sera sans doute faite aux jeunes Yvan Watremez et Alexandre Barozzi qui ont encore un cran à franchir pour tenir vraiment la route en Top 14. Le duo Gonzalez-Isaac aura aussi à sa disposition l'autre joker Eusebio Guinazu recruté d'avantage comme un talonneur mais qui peut dépanner. Bref, le cinq de devant s'attend à souffrir dans le Var mais, rayon de soleil, Coetzee est attendu pour la réception d'Agen le 8 janvier.