Toulouse champion sur le fil

Par Rugbyrama
  • 2011 Top 14 Finale Toulouse Brennus
    2011 Top 14 Finale Toulouse Brennus
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Le Stade toulousain a remporté la finale du championnat de France face à Montpellier sur le score de 15 à 10. Une victoire acquise dans la douleur puisque le MHR a mené au score pendant 70 minutes. Les remplaçants toulousains ont su forcer la décision avec notamment la réussite de Nicolas Bézy.

Intouchable durant toute la saison, premier de la phase régulière, le Stade toulousain est champion de France. Le 18e bouclier de Brennus de son histoire. Logique. Forcément logique. Mais les coéquipiers de Thierry Dusautoir ont longtemps tremblé. Très longtemps. En fait, ils n'ont pris l'avantage au score pour la première fois qu'à neuf minutes du terme de la rencontre. Malgré leur indéniable domination. Malgré leur maîtrise et leur emprise sur le jeu. Mais voilà, en face d'eux, se trouvait une équipe survoltée, sur un nuage depuis maintenant plusieurs semaines. Valeureuse, enthousiaste, parfois chanceuse, la formation de Montpellier a poussé le club le plus titré d'Europe jusque dans ses derniers retranchements. Et franchement, on a bien cru que le scénario de la demi-finale entre le MHR et le Racing-Metro qui avait vu les Franciliens dominer totalement l'entame et la fin de match avant de s'incliner, allait se reproduire au stade de France...

Le premier tournant de la rencontre est intervenu à la 23e minute quand Toulouse bénéficiait d'une mêlée à cinq mètres de l'en-but adverse. Mais les avants du MHR prenaient le dessus pour littéralement renverser leurs homologues. Récupérant une pénalité au passage. A partir de cet instant, chacun avait compris que le match n'était plus le même. Que l'étoile veillant sur les hommes du duo Galthié-Béchu depuis des semaines était toujours présente. Cela se vérifiait quatre minutes plus tard sur leur première véritable incursion dans le camp toulousain. Un renversement de jeu puis un exploit individuel de Timoci Nagusa : coup de pied par-dessus Caucaunibuca, accélération pour écarter Doussain puis un ultime crochet sur Heymans pour marquer sous les poteaux. Contre toute attente, contre le cours du jeu, Montpellier menait 7-0. Improbable tellement les joueurs de Guy Novès paraissait dominateurs jusque-là. Domination territoriale, dans la possession, sur les impacts... Mais pas au tableau d'affichage.

Bézy trouve la cible

La malédiction qui avait frappé Castres et le Racing face au MHR, s'était abattue sur les têtes toulousaines. Les occasions d'essai avaient pourtant été nombreuses. Médard (13e) qui tapait à suivre trop tôt. Caucaunibuca (16e) qui profitait d'une bévue en coin de Nagusa pour aplatir. Essai refusé à la vidéo pour un pied en touche. Jauzion (32e) qui commettait un en-avant dans l'en-but à la réception d'une chandelle de Skrela. Doussain (34e) qui partait petit côté où Caucaunibuca se trouvait esseulé... Mais Nagusa frappait sur le ballon pour stopper l'action. Carton jaune pour lui mais pas d'essai. Pour ne rien arranger aux affaires des quadruple champions d'Europe, William Servat devait céder sa place sur blessure (31e). Et, comble du désarroi, comme Romain Teulet et Jonathan Wisniewski avant lui, David Skrela voyait sa réussite de buteur soudainement le fuir. Trois échecs (8e, 31e, 36e) avant son premier coup de pied réussi (38e). Toulouse regagnait les vestiaires en accusant un déficit de quatre points (3-7) et l'invraisemblable prenait forme...

Même scénario en deuxième période. Encore plus prononcé... Alors que les Toulousains squattaient la moitié de terrain adverse, leur ouvreur continuait à enchaîner les pénalités infructueuses (53e, 65e). Et François Trinh-Duc avait augmenté le capital des siens d'un drop une minute seulement après son retour sur le terrain (41e, 10-3). Mais à force de redoubler d'efforts en défense, les Héraultais en ont perdu leur lucidité. Et leur discipline. Enchaînant les fautes sur leurs 22 mètres, ils ont donné la possibilité aux artilleurs toulousains d'offrir le titre à leur club. Skrela, avant sa sortie (67e), puis Bézy (71e, 75e) retrouvaient enfin le chemin des poteaux. Et de la gloire. Il était écrit que le Stade n'inscrirait pas d'essai, tout comme il était écrit que, malgré une ultime tentative pour renverser encore une fois le cours du match dans les arrêts de jeu, l'insolente réussite de Montpellier, au terme d'une saison en tous points magique, trouverait son terme dans l'enceinte dyonisienne. Mais il fallait bien la plus belle formation de l'hexagone pour cela...

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