Montpellier sans strass

Bourgoin se déplaçait ce samedi à Montpellier avec pas moins de 16 titulaires potentiels à l'infirmerie. Mais une absence aura sans doute pesé plus que d'autres dans la lourde défaite (28-3) concédée en terres héraultaises : celle de l'ouvreur et buteur argentin Alberto Di Bernardo. Car même amoindris, les Isérois réalisaient la meilleure entame de match. Ils ne parvenait pas toutefois à scorer, malgré quatre tentatives et trois buteurs consommés : Dumoulin (2e) Viazzo (4e, 22e) et Tian (28e). Résultat : il ne restait à Montpellier qu'à concrétiser ses offensives pour prendre les commandes de la rencontre. Et les locaux ne s'en privaient pas en inscrivant un essai sur leur première incursion, suite à une pénalité vite jouée par Trinh-Duc et qui finissait dans l'en-but avec Dimitri Pelo (5-0, 7e). Cruel pour les visiteurs, qui n'allaient jamais s'en remettre.

Sans être brillants, les Montpellierains allaient en effet mettre la main sur le cuir notamment grâce à la puissance de leur pack. Très indisciplinés en défense, sans conséquence sur le tableau d'affichage, ils aggravaient le score en poussant leurs adversaires à la faute. Paillaugue enquillait trois coups de pied (19e, 34e, 39e) auxquels les Ciel et Grenat répondaient timidement par Viazzo (37e), qui inscrivait par la même occasion les seuls points de son équipe. Les locaux regagnaient sereinement les vestiares sur le score de 14-3.

Un bonus tardif

Des Héraultais si confiants qu'ils refusaient de prendre les points au pied au retour des vestiaires. Préférant tenter la pénaltouche à plusieurs reprises. Sans succès, au grand dam d'Eric Béchu, quelque peu remonté sur son banc. Il fallait finalement attendre trois cartons jaunes successifs, réduisant Bourgoin à 14 contre 13 suite à un échange de coups de poing entre Tulou et Gorgodze (49e) puis un plaquage haut de Dumoulin (50e), pour que Montpellier fasse la différence. Après une très longue séquence stérile sur la ligne adverse, c'est finalement Nagusa qui jouait vite une énième pénalité pour tromper la vigilance berjalienne et se faufiler jusqu'à l'en-but (21-3, 57e). L'essai du KO. Une action symbolique du jeu approximatif proposé par les locaux, contraints de s'en remettre à la malice de leur ailier.

Largement menés, les Isérois tentaient à leur tour de jouer à la main pour revenir dans la rencontre. Mais ils se montraient aussi inefficaces que leurs adversaires dans l'exercice de la pénaltouche. Un domaine qui allait finalement sourire aux Montpellierains dans les derniers instants, avec un essai de Fabien Rofes, bien accompagné par ses avants (28-3, 76e). Le talonneur offrait ainsi un précieux bonus offensif aux siens qui reprennent même la place de leader. A l'inverse, Bourgoin reste relégable et voit même les Rochelais creuser l'écart au bénéfice de leur victoire contre Brive (26-21).