Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Christian Loamanu - 12.03.2011 - Toulon
    Christian Loamanu - 12.03.2011 - Toulon
Publié le Mis à jour
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Là, ils reviennent sur les événements de Perpignan/Bayonne, le retour du Toulonnais Loamanu ou la grave blessure du Toulousain Rémi Lamérat

Biarritz/Racing: 36-32 - Jérôme PREVOT

Il y a mille façons de retracer un match. Et l'un des jeux les plus amusants consiste à en repérer le tournant. Qu'est ce qui a bien pu faire basculer ce Biarritz-Racing en faveur des Basques, eux qui avaient si mal commencé ? Les en-avant oubliés par M.Maciello ? Le carton jaune sévère qu'il infligea à François Steyn ? Peut-être. La classe des attaquants biarrots qui ont beaucoup tenté ? En partie. Le culot de Jean-Michel Gonzalez qui a osé sortir un joueur non blessé après dix-sept minutes de jeu ? Pourquoi pas. Le débat est infini, c'est ce qui a de plus excitant à ce jeu.

Perpignan/Bayonne: 25-19- Vincent BISSONNET

La troisième mi-temps de la rencontre Perpignan/Bayonne promet d'être sacrément agitée... devant les juges de la LNR, le mercredi 23 mars. Après un premier acte marqué par les ambitions catalanes et l'abnégation basque, l'affrontement entre les deux formations s'est conclu par un combat de boxe en trois rounds, vendredi soir à Aimé-Giral. Devant sa télé, le commissaire à la citation de la Ligue n'a probablement rien manqué de ces trois affrontements et notamment de l'échauffourée au coup de sifflet final, impliquant une demi-douzaine de joueurs et les staffs. "Les deux équipes n'ont pas montré un beau visage du rugby", se désolait ainsi David Marty. L'arbitrage, jugé trop clément avec des Bayonnais souvent à la faute, cristallisait principalement les critiques, en coulisses. Mais pas sûr que cette explication suffise à empêcher une pluie de suspensions au-dessus des Sang et Or et des Ciel et Blanc.

Toulon/Bourgoin: 37-19 - Clément MAZELLA

Christian Loamanu, l’ailier japonais d’origine néo-zélandaise de Toulon, n’a pas eu besoin de nombreux matchs pour retrouver son niveau après une sévère luxation d’une hanche en mars 2010. Une blessure qui l’a tenu longtemps éloigné des terrains à tel point qu’il lui a fallu près de dix mois avant de refouler les pelouses. Contre Bourgoin samedi, sa puissance a apporté comme toujours un plus indéniable à la formation varoise. Pas forcément l’ailier le plus rapide du Top 14 mais ses charges font bien des ravages. Face à la lanterne rouge, il s’est offert un beau doublé, marquant ainsi ses deux premiers essais de la saison. Loamanu devrait constituer un arme de premier choix pour Philippe Saint-André dans le sprint final afin de décrocher une place en barrages. Et dire que la Fédération japonaise ne veut plus le sélectionner pour un pseudo problème de cannabis…

La Rochelle/Montpellier: 20-16 - Léo HUISMAN

Il est amusant le discours qu’ont tenu joueurs et entraineurs de La Rochelle après leur victoire sur Montpellier samedi. D’un côté, il y a les joueurs, ici représentés par Franco Pani leur talonneur, qui s’émeuvent à ce stade de la saison, et malgré toutes les performances réalisées d’être encore considérés comme une équipe de Pro D2. Et puis il y a celui des entraineurs, Darricarrère en l’occurrence, aussi dur que lucide. Ils se réjouissent d’une belle victoire, mais s’inquiètent de la difficulté et des efforts consentis pour l’obtenir. Surtout face à Montpellier amputé de 13 joueurs et de leur mentor Fabien Galthié. Où se trouve la vérité de La Rochelle ? Sûrement entre les deux discours. Oui le Stade rochelais ne jouera pas le Brennus de ci-tôt. Oui encore, sur ce que les Maritimes montrent depuis le début de saison, ce qu’ils ont encore montré samedi sur leur terre, ils méritent de rester dans l’élite du rugby français. Pani-"Darri": 1 partout, balle au centre.

Toulouse/Brive: 23-22 - Emilie DUDON

Il restait seulement trois minutes à jouer samedi entre Toulouse et Brive, quand Rémi Lamerat est tombé. Après plusieurs minutes au sol, le puissant trois-quarts centre toulousain a été évacué sur civière, le genou droit dans une attelle. Et c'est sur béquilles qu'il a quitté Ernest-Wallon quelques heures plus tard. Croisé dans les couloirs du stade, il nous a expliqué s'être blessé "tout seul. Sur un appui, mon pied est resté bloqué". Il s'agit là de la première grave blessure de sa carrière, intervenue alors que le joueur de 21 ans profitait d'un doublon et de l'absence de Yannick Jauzion pour effectuer sa quatrième titularisation de la saison. Et ce septième match de Top 14 sera le dernier... Car les pires craintes ont été confirmées lors d'une IRM ce lundi : il souffre d'une rupture du ligament croisé antérieur et d’une rupture partielle du (ligament) postérieur du genou droit. Il doit se faire opérer et sera indisponible au moins six mois. L'an prochain, Rémi Lamerat portera le maillot de Castres. Il a donc joué son dernier match avec le club qui l'a formé et révélé depuis son arrivée sur les bords de Garonne, à 15 ans. Et il a, face aux Brivistes, été l'un des Toulousains les plus actifs. Une sortie avec les honneurs, en somme.

Stade français/Agen: 22-18 - Arnaud BEURDELEY

Samedi face à Agen, Pascal Papé a encore une fois tenu son rang. Et même plus. De façon logique, il a récolté deux étoiles Midi-Olympique, portant son compteur à 22. C'est dire la régularité du deuxième ligne parisien depuis le début de la saison. Malgré le marasme qui entoure parfois le club de la capitale, l'ancien Castrais a décidé de ne pas baisser les bras, de ne pas se lamenter. Et ça se voit sur le terrain. Il a même parfois joué les pompiers de services en troisième ligne centre. Ce qu'il veut avant-tout, c'est aider son club a retrouvé un certain standing. Sans doute le chemin sera-t-il encore long, mais en adoptant cette ligne directrice, Pascal Papé s'est offert le droit de retrouver l'équipe de France. Dimanche soir, le sélectionneur Marc Lièvremont l'a rappelé chez les Bleus. Une juste récompense. Surtout, à quelques semaines de l'annonce du groupe retenu pour la Coupe du monde...

Castres/Clermont: 23-19 - Vincent BISSONNET

Décidément, les deux Laurent et leurs troupes n'en finiront pas de nous étonner. Grande révélation de la saison dernière, le CO se voyait proposer un challenge sacrément périlleux cette année : confirmer ! Malgré la montée en puissance du Racing-Metro, malgré le recrutement infernal de Toulon, malgré les éternels Toulouse, Perpignan et Clermont ou le revanchard Stade français. Sans grandes déclas ou gigantesques éclats, les Tarnais ont tranquillement et anonymement tracé leur route pour se retrouver, à cinq journées du verdict de la phase régulière, sur le podium du Top 14. Un objectif clairement avoué... dans l'intimité des vestiaires de Pierre-Antoine. Ou quand discrétion ne rime pas avec ambition...

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