La 16e journée en questions

Combien de points de retard compte Bourgoin sur le premier non-relégable ?

Concrètement, Bourgoin compte douze points de retard sur le 12e, Brive. Virtuellement, le CSBJ en compte dix-sept ! En effet, la DNACG a décidé ce mardi de retirer cinq points au CSBJ en raison d'un déficit d'1,5 millions d'euros sur son budget prévisionnel. Ceci ramène donc le total du club de dix à seulement cinq longueurs. Mais voilà… Bourgoin a décidé de faire appel de cette décision. En attendant de passer devant la commission d’appel, le club isérois n’est pas officiellement amputé des cinq points. Pour l’instant, il reste ainsi à douze longueurs du CABCL. Pour l’instant… Quoi qu’il en soit, la situation sportive de la lanterne rouge demeure plus que délicate. Et un succès à domicile contre La Rochelle, l’autre relégable, avant le déplacement à Agen, est indispensable pour garder un mince espoir.

Toulouse est-il assuré de rester leader ?

Oui. Que le Stade toulousain s’incline ou l’emporte samedi au Stade de France, contre le Stade français, il restera le leader incontesté du Top 14 à l’issue de cette 16e journée. Effectivement, les champions d’Europe comptent à ce jour six points d’avance sur leurs premiers poursuivants, à savoir le Racing-Metro et Montpellier. Même si ces derniers gagnaient avec bonus offensif (à Toulon pour les Franciliens et contre Perpignan pour les Héraultais), ils ne pourraient pas rejoindre les hommes de Guy Novès au classement. Et justement, le manager de Toulouse pourrait profiter de l’aubaine pour donner du temps de jeu à certains joueurs moins utilisés depuis le début de saison.

Depuis quand Brive n’a plus gagné en championnat ?

Alors certes, le CABCL va mieux, beaucoup mieux. Après ses deux succès en Challenge européen, il est allé arracher un match nul sur la pelouse du Racing-Metro avant de glaner un précieux bonus défensif à Perpignan. Trois points qui ont permis aux Corréziens de sortir de la zone de relégation. Mais il n’empêche que Brive n’a plus gagné en Top 14 depuis le 11 septembre. La dernière victoire sur la scène nationale remonte au déplacement au Stade français (29-27). Depuis, les hommes d’Ugo Mola ont disputé huit matchs pour six défaites et deux matchs nuls. Ce vendredi, ils chercheront donc à renouer avec le succès lors du derby contre Clermont. Une victoire à domicile les réconcilierait définitivement avec leur public d’Amédée-Domenech et surtout serait synonyme de grand pas dans la course au maintien.

Perpignan peut-il être lâché ?

En s'imposant 23-16 contre Brive dimanche à Aimé-Giral, l'Usap a assuré l'essentiel et surtout renoué avec la victoire. En effet, les vice-champions de France n'avaient plus gagné en championnat depuis le 2 octobre et un succès face à La Rochelle. Pour autant, ils sont toujours loin de places qualificatives. Si Clermont allait gagner à Brive, Toulon au Racing et Castres à Bayonne, Perpignan pourrait se retrouver à onze voire douze unités de la sixième place. Cela équivaut à trois victoires. Certes, ce scénario est peu probable mais il existe. Et montre bien le caractère décisif du déplacement des Sang et Or chez le voisin montpelliérain samedi. Un match que les Catalans ont clairement visé et qui peut leur permettre de se relancer.

Bayonne va-t-il se relever ?

Dimanche à Armandie, les Bayonnais sont passés à côté de leur match. Défaits par le promu 3-21, ils sont passés à côté d'une occasion en or de recoller avec la sixième place. Et n'ont pas échappé à la colère de leur président. "On a été nuls. Après une telle prestation, nous ne méritons rien sauf l'humiliation que l'on reçue. Il ne faut pas croire que l'on est arrivé parce que l'on a battu Toulon", avait déploré Francis Salagoïty à la sortie des vestiaires. Autant dire que l'Aviron n'a pas intérêt à fléchir contre Castres à Jean-Dauger samedi. Pourtant, la préparation de la rencontre n'est pas simple... Le groupe est victime cette semaine d'une épidémie de grippes et de gastro-entérites tandis que plusieurs joueurs touchés à Agen sont incertains (Boyet, Peyras, Pietersen, Lacroix) et que Martin (dents cassées) et Iguinitz (mollet) sont déjà forfaits. Bref, les Basques devront surtout compter sur leur fierté pour se relever de la claque agenaise. Seules bonnes nouvelles : les retours à l'entraînement du meilleur plaqueur du championnat, le troisième ligne Abdelatif Boutaty, et de l'ailier international Yoann Huget.