Elhorga : "Le rythme va monter crescendo"

Six jours après la reprise, dans quel état physique vous sentez-vous ?

Pépito ELHORGA : Au niveau du groupe il n'y a pas trop de casse. Seulement deux ou trois joueurs se soignent encore. Sur le plan physique, je me sens assez bien, un peu comme tout le monde. Nous sommes sur les mêmes bases que l'an dernier.

Quel a été le programme de ces premiers jours ?

P.E.: Nous avons, dans un premier temps, passé plusieurs tests physiques. Le test VMA d'endurance, un autre de vitesse sur la forme d'un huit fois 35 mètres avec peu de récupération, et un dernier lactique, nommé test australien. Les résultats sont sensiblement les mêmes que les autres années lors de la reprise. Et puis lundi matin nous avons attaqué la préparation physique proprement dite. Toute la semaine, nous nous entraînons de 8 à 13 heures, récupérons l'après-midi et faisons une petite séance de musculation en fin de journée. Le matin, on attaque directement par un petit footing. Nous avons ensuite des séances sous différentes formes d'atelier. Par exemple, lundi, nous avons fait un touché. On est pas encore dans le très dur. Le rythme va monter crescendo.

Pour votre préparation, vous utilisez les différents terrains disponibles à Bayonne, comme la plage. C'est un choix que vous approuvez ?

P.E.: Christian (Gajan, NDLR) nous en a parlé directement lors de la réunion de rentrée avec le staff. Il souhaitait diversifier l'entraînement, le travail physique. Je pense que c'est un bon choix pour éviter la répétition. C'est beaucoup mieux que de faire 100 fois la même chose. Il est préférable d'allier le travail et le plaisir. Mardi matin par exemple, nous avons fait une séance de paddle board. Et ce n'est pas forcément plus facile. Ce mercredi, nous avons eu un nouvel entraînement sur la plage.

Quels ont été les mots utilisés lors de la réunion de rentrée ?

P.E.: Nous n'avons pas encore parlé des objectifs, il manquait beaucoup de monde. La seule recrue présente avec nous était l'aurillacois Vitolio Manukula. Tout cela sera fixé plus tard. Le discours était plutôt axé sur l'état d'esprit et le travail physique. Et dans la motivation rien n'a changé. On s'est tous retrouvés jeudi avec le sourire.

Comment se prépare une saison sans les internationaux ?

P.E.: C'est vrai que c'est particulier. D'autant plus en ce début de préparation. Car les étrangers, qui ont eu une semaine de vacances en plus, ne sont pas encore arrivés. Alors nous entamons la préparation à 18 ou 19 avec les jeunes. C'est particulier mais c'est comme ça. Ils nous rejoindront plus tard. Je pense qu'ils seront tous motivés.

De quel œil voyez-vous l'arrivée de ces "stars" à Bayonne ?

P.E.: C'est une bonne chose pour le club. Mais aussi pour les joueurs. C'est exceptionnel d'évoluer aux côtés de Rokocoko, Heymans, et des autres recrues de haut niveau. Cela ne peut que tirer l'équipe vers le haut. Ils nous apporteront de l'expérience. Il n'y a pas de raison de que cela ne fonctionne pas avec le groupe de la saison passée. Vivement que nous soyons tous ensemble.

Personnellement, vous serez en concurrence avec Cédric Heymans à l'arrière.

P.E.: C'est bien. En plus, on s'apprécie. On a déjà joué ensemble à Agen en 1999. Depuis, on s'est retrouvé sur des matchs ou en équipe de France. C'est sûr que ce sera très dur pour moi. Il part avec une nette longueur d'avance. C'est à moi de montrer que je peux jouer. Je sais comment cela se passe à Bayonne, ça tournera de toute façon. Mais je suis content de l'arrivée de Cédric Heymans.

La saison passée, avec cette septième place, est-elle désormais derrière vous ?

P.E.: C'est vrai que cela a été frustrant de terminer à un ou deux points. On sentait qu'on pouvait accrocher quelque chose de mieux. Cela s'est joué de peu avec Montpellier ou Biarritz qui ont terminé juste devant nous. On est déçus mais satisfaits à la fois. Avec toutes les histoires autour de nous, ce n'était pas évident. Les joueurs, unis avec le staff, ont fait une belle saison. Cette année, on veut repartir sur les mêmes bases, voire mieux. En évitant les points laissés en route qui nous ont coûté cher. Le championnat est de plus en plus serré. Il se joue sur des détails. Il faut être vigilant.