Clerc: "Nous allons assumer"

Comment expliquez-vous votre large succès face à Castres ?

Vincent Clerc: Nous avons réalisé une grosse partie en prenant notamment les choses par le bon bout contrairement à ce qui s'était passé il y a quinze jours face à cette même équipe de Castres. Aujourd'hui, nous avons su être efficaces en marquant rapidement. Nous avons vraiment fait une première période de grande qualité. Nous avons été très complets, en défense et en attaque, et c'est là que nous avons gagné le match.

Vous devez maintenant vous préparer à affronter Perpignan en demi-finale. Une confrontation face au champion de France...

V. C.: Nous allons préparer notre demi-finale mais je ne sais pas comment nous allons gérer ce match puisque nous sommes concentrés sur la finale de la Coupe d'Europe. Notre objectif est de ne pas laisser trop d'énergie à Montpellier mais pour l'instant, on se sent bien et nous prenons beaucoup de plaisir sur le terrain. Nous sommes dans une dynamique positive et nous voulons y rester. On va arriver contre Perpignan qui a trois semaines de repos, qui sera dans un état de fraîcheur autre que le nôtre. Nous, on a l'avantage d'être dans le rythme, eux dans la fraîcheur. On a joué contre Castres qui a eu une semaine de repos, on jouera contre Perpignan qui en a trois et contre Biarritz qui aura deux semaine pour se préparer... Ça manque un peu d'équité au niveau de la récupération. C'est un peu dommage car c'est difficile de gérer les deux, maintenant on l'assume et on verra vendredi prochain ce qui se passera.

Toulouse est toujours en course pour réaliser un doublé Coupe d'Europe-championnat, comme en 1996. Est-ce vous y pensez ?

V.C. : Le rugby a pas mal évolué depuis 1996, depuis qu'il est professionnel, et avec les calendriers qu'on a, un doublé ça ne s'est jamais vu. En 2003, on l'a presque fait en gagnant la Coupe d'Europe et en perdant le championnat. Je ne sais pas si c'est réalisable, mais nous les joueurs, on ne se pose pas trop de questions, on avance, l'équipe tourne, le groupe vit bien, et puis après, ce n'est plus notre problème à nous. Moi j'ai envie de lever quelque chose, je ne suis pas difficile.

Toulouse semble néanmoins arriver à son pic de forme au bon moment?

V. C. : Arriver à un pic de forme au mois de mai, c'est ce qui a été mis en place par le staff, par la préparation physique. Et la Coupe d'Europe est là pour nous apporter des exigences de haut niveau. Mais si on en est là aujourd'hui, c'est parce qu'on a 35 mecs qui ont tourné toute l'année, qui ont été efficaces et performants. Aujourd'hui, face à Castres, on a changé 8 ou 9 mecs sur un match et le rendement est le même.

Comment se passent les semaines d'entraînement en ce moment ?

V.C. : Nous ne pouvons plus travailler et nos semaines sont basées essentiellement sur de la récupération et sur la mise en place de la stratégie pour le prochain match. Le plus gros du travail a été effectué pendant la saison. Maintenant, nous effectuons quelques réglages en fonction de l'adversaire.