Les meilleurs ennemis

Par Rugbyrama
  • clermont perpignan 2009
    clermont perpignan 2009
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Perpignan et Clermont, qui se retrouvent ce samedi au Stade de France pour un remake de la finale 2009, entretiennent des relations particulières depuis le sacre des Catalans. Leurs confrontations cette saison ont été tendues et on peut donc s'attendre encore à un match électrique...

Une finale, ce n'est jamais un match comme les autres. D'accord, on enfonce des portes ouvertes là. Mais c'est pour mieux trouver la clé, ou plutôt l'une des clés, de la finale qui se jouera samedi. Parce que Clermont et Perpignan ne sont pas vraiment des adversaires comme les autres. Depuis le titre remporté par les Catalans la saison dernière, les deux équipes entretiennent des relations, disons particulières. Et celle qui en imposera le plus prendra un ascendant réel sur la rencontre.

L'affaire Le Corvec en point d'orgue

Car il existe un vrai passif entre les deux clubs. La finale, l'an passée, avait été semée d'échauffourées et de mauvais gestes. "Comme c'est le cas lors de toute finale", tempère le centre perpignanais Maxime Mermoz. Cependant, la tension n'est pas redescendue lors des deux confrontations entre les deux équipes cette saison. Elle monte même au fil des confrontations semble-t-il. Pendant le match aller à Aimé-Giral (13-9 pour l'Usap), le deuxième ligne clermontois Jamie Cudmore avait reçu un carton rouge, après une bagarre avec Jean-Pierre Pérez et Ronbins Tchale-Watchou.

Au match retour en mars (22-17 pour Clermont), les piliers Schuster et Scelzo s'étaient sacrément expliqués tandis que Cudmore, encore lui, s'était retrouvé au centre d'une polémique. Le troisième ligne perpignanais Grégory Le Corvec avait été suspendu 40 jours après avoir été reconnu coupable d'une fourchette sur lui. Au vu des images, le mauvais geste n'était pas évident et le Canadien lui-même avait adressé une lettre à la LNR pour dédouaner son adversaire après que le Catalan lui ait demandé, par l'intermédiaire de notre site de "dire la vérité". Sauf que le contenu de cette missive était jugé ambigüe par les dirigeants usapistes. "Que chacun reste dans son rôle et l'assume ! Que l'on n'essaye pas de faire passer les victimes pour des coupables ! [...] L'Usap ne peut exercer un chantage sur nos joueurs", avait déclaré Jean-Marc Lhermet, le directeur sportif de l'ASMCA, dans un communiqué.

Ledesma : "Rien ne pourra nous faire sortir de nos gonds"

Bref, les sujets de discorde ne manquent pas. Mais en conférence de presse cette semaine, la plupart des joueurs (des deux clubs) ont tenté d'éluder les questions autour de ce sujet. Les Clermontois affirmaient ne pas y accorder d'importance. Et le talonneur Mario Ledesma recadrait tout le monde : "Depuis quelques temps, on se dit que rien ne pourra nous faire sortir de nos gonds, on ne doit pas être perturbé par l'arbitre, par des mauvais gestes des Catalans, on doit rester concentrés". Pour le demi de mêlée de l'Usap Nicolas Durand, "Clermont est un adversaire comme les autres qu'il faudra combattre et battre samedi." "Les guéguerres d'arbitrage et les frictions entre joueurs ne m'intéressent pas", ajoutait-il.

Pourtant, on sait que les Auvergnats s'attendent à un match "très chaud" et qu'ils ne comptent pas se faire marcher dessus comme lors de la dernière finale. "Ils nous avaient complètement bloqués et dominés devant", se rappelle le pilier de l'ASMCA Thomas Domingo. Le mot d'ordre, en ce 6 juin 2009, était la discipline. Surtout pas de faute inutile... Et au final, les hommes de Vern Cotter n'avaient pas été assez agressifs et ils n'avaient pas rivalisé dans le combat. Au contraire de l'Usap qui s'étaient montrée "féroce" comme ils n'ont pas cessé de le répéter ces derniers jours.

Olibeau : "On sait comment les faire chier"

Du coup, les Auvergnats ont rectifié le tir cette année lors des matchs de la phase régulière. On l'a bien noté côté perpignanais. "Lors du match chez eux début mars, ils ont été très agressifs, se remémore Maxime Mermoz. On sentait une envie de revanche dans leur engagement. Ils ont voulu nous marquer. Il y a une ambiance très tendue entre nous parce que ce sont chaque fois de très gros matchs." Malgré un effectif catalan grandement remanié, les Clermontois avaient eu beaucoup de mal à s'imposer durant cette rencontre (22-17). Au terme de la rencontre, le deuxième ligne Olivier Olibeau avait confié : "On sait comment les faire chier... Ils ont un style de jeu très britannique, très carré et on sait quoi faire pour les perturber dans sa mise en place."

"Nos rencontres sont devenues électriques", conclut le troisième ligne Grégory Le Corvec. Et ce quatrième choc en un an n'échappera surtout pas à la règle. Il devrait y avoir des étincelles au Stade de France ce samedi soir.

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