Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Manny EDMONDS Alexis PALISSON Top 14
    Manny EDMONDS Alexis PALISSON Top 14
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Comme après chaque journée de championnat, les envoyés spéciaux du Midi Olympique décryptent pour vous les moments forts de la 25e journée du Top 14, retirant chacun un joueur, un instant clé, une image, ou une action cocasse de chaque rencontre.

Clermont/Castres (25-19) - Marc DUZAN

Samedi prochain à Biarritz, Vern Cotter et Joe Schmidt le laisseront probablement au repos... Ce sera alors, pour le dernier match de la saison régulière, l'occasion pour Brent Russell ou Tasesa Lavea de prouver au bicéphale de l'ASMCA qu'ils peuvent constituer une alternative valable. A qui, dites-vous ? A Brock James, le demi d'ouverture australien dont on se demande encore comment a-t-il pu passer, en quinze jours à peine, du statut de meilleur ouvreur du Top 14 à celui, plus ingrat, de souffre-douleur pour geek en mal de cyber embrasement... Non, Brock James n'a pas été bon, vendredi soir, face à Castres. Non, il ne s'est toujours pas relevé de la désillusion irlandaise en quart de finale de H Cup face au Leinster (29-28). Oui, le modeste Romain Teulet lui a fait de l'ombre et aurait du remporter ce match. Mais comme le disait lui-même l'ouvreur castrais peu après la rencontre : "Brock est à mon sens le meilleur ouvreur du championnat. Il possède une aisance technique extraordinaire et une passe que je lui envie beaucoup ! Par ailleurs, c'est un mec adorable, très humble, avec lequel je prends plaisir de discuter. Laissez lui dix jours pour se reprendre, il est loin d'être fini. Et lorsqu'il retrouvera ses repères, je n'aimerai pas le croiser sur mon chemin..." Bel hommage, Brockie, isn't it ?

Bourgoin/Toulouse *

Montauban/Montpellier (6-19) - Jérôme PREVOT

Après Montauban-Montpellier, on a compris pourquoi François Trinh Duc est devenu le demi d'ouverture de l'équipe de France. Il n'est peut-être pas encore une "pointure" du circuit international (encore que...). Mais au niveau du championnat, le Montpelliérain plane carrément au dessus de ses partenaires et souvent adversaires. La preuve, c'est lui qui a débloqué le match à cinq minutes de la fin. Une accélération irrésistible sur un quatrième temps de jeu et il va tout droit planter une flêche dans le coeur des Montalbanais pour le plus limpide des essais. Le plus drôle, c'est que l'arbitre M.Reynal trouva le moyen de demander la vidéo, comme si le talent de Trinh Duc n'était pas assez évident comme ça.

Bayonne/Brive (33-23) -Grégory LETORT

Candidat déclaré à l'Europe en début de saison, Bayonne se retrouve désormais condamné à jouer un match pour assurer sa survie dans l'élite. Ce sera pour le 26e round du Top 14, une finale mortelle samedi à Sapiac face à Montauban. La défaite sera synonyme de relégation sportive... Mais aujourd'hui le destin est maîtrisé. Et c'est franchement l'essentiel. Relégable à onze reprises cette saison, Bayonne est sorti de la zone rouge au meilleur moment à la faveur d'un succès brouillon face à Brive. Dans l'enfer de Jean-Dauger, les joueurs de l'Aviron bayonnais ont affiché certaines limites mais ils ont fait preuve d'une vaillance irréprochable, d'un courage sans faille et d'une détermination que rien ne pouvait perturber. L'audace a été récompensée. Et pour cela, il convient de rendre hommage à un homme: Christian Gajan, intronisé le 12 janvier en remplacement du duo Coyola-Mentières. Il est arrivé comme pompier de service et il n'a pas trahi. C'est un fait, Gajan a redonné confiance, libérés ses joueurs, contribué à détruire les doutes. D'évidence, le technicien avait les épaules. Bayonne n'est pas encore sauvé mais grâce à Gajan, est toujours en sursis. En décembre ce n'était pas acquis. Right man at the right place.

Toulon/Perpignan (33-23) - Jérémy FADAT

Jamais Toulon ne s’était assis dans le fauteuil de leader depuis l’instauration de la poule unique. Et les Varois ont attendu le jour J pour cette première. Quel meilleur théâtre qu’un stade Vélodrome rempli par 58 000 spectateurs ? Qu’une ville de Marseille qui a abandonné son habituel costume bleu ciel et blanc pour revêtir un habit rouge et noir le temps d’une journée ? Avant le match, un ami marseillais me confiait que les jours de match du RCT dans l’enceinte provençal, l’ambiance n’avait rien à envier à celle des grands matchs de l’OM… Effectivement, les supporters toulonnais ont su célébrer ce moment si particulier comme il se doit. Alors sur la pelouse, les acteurs varois ont assuré le spectacle. Un récital digne de celui de leur président Mourad Boudjellal ensuite en conférence de presse, qui, dans des envolées dont lui seul est capable, s’est félicité de la première place des siens, a envoyé un message ironique à Serge Blanco ou s’en est pris successivement à Roselyne Bachelot et à la suppression du DIC. Alors Toulon ne sera peut-être pas champion de France… Mais une chose est certaine : c’était bien jour de fête ce samedi à Marseille. Et rien que grâce à cette journée de bonheur, la saison varoise est déjà réussie.

Albi/Stade français (38-24) - Emmanuel MASSICARD

Il aura suffit d'une étincelle, d'un premier rush de Dumitras au coeur de la défense parisienne, du quatre sur quatre réalisé au pied par Lapeyre dans le premier quart d'heure pour que les Albigeois terminent leur saison à domicile par un succès. Autant de détails, derrière une mêlée conquérante, qui ont contribué a redonner au SCA sa confiance perdue depuis tant de mois. Et d'un coup, la chance a tourné. Le ballon a voyagé, sans tomber. Les passes se sont enchaînées. Vainqueur a marqué, comme Boulogne, comme Lapeyre. Le Stade français, lui, continue de vouloir faire illusion, pourtant il ne surprend plus personne. Albi a bien mérité sa sortie, portés par des hommes revanchards qui ont su franchir le cap des paroles jusqu'aux actes. Un signe pour leurs dirigeants qui doivent livrer leur fameux projet de reconstruction.

Racing-Metro/Biarritz (29-22) - Arnaud BEURDELEY

Nous avons assisté samedi soir au stade Yves-du-manoir de Colombes à l'une des rencontres les plus délirantes de la saison. Qui aurait pu imaginer un tel renversement de situation. Durant les quarante premières minutes, Biarritz a affiché une maîtrise et une sérénité redoutable. Un réalisme froid, concrétisé par une confortable avance au tableau d'affichage (3-14). Tout le contraire du Racing-Metro 92. Apathiques, les hommes de Pierre Berbizier ont semblé tétanisés par l'enjeu. Le fichu syndrome de la peur de gagner. Et puis, forts de leur potentiel énorme, ils sont revenus sur la pelouse armés d'un tout autre état d'esprit. Sans doute les mots de Pierre Berbizier, dans l'intimité du vestiaire, ont-ils pesé. "24 matchs pour ça ?" aurait-il dit en substance, piquant au vif l'orgueil de ses joueurs. La suite, vous la connaissez. Un coaching gagnant, Mehrtens en état de grâce, Chabal en furie, et Biarritz qui ne peut résister. Chapeau, les ciel et blancs. Le p'tit promu francilien est en passe de devenir grand. Samedi soir, la fête organisée à l'issue de la rencontre fût belle. Et elle avait le goût de l'authenticité...

* Nous ne sommes pas en mesure de vous fournir le résumé de ce match. Veuillez nous en excuser.

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