"Le problème se situe derrière"

Par Rugbyrama
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Depuis plusieurs semaines, le Stade toulousain connaît des problèmes de réalisme et de finition. Contre le Stade français samedi, la performance des avants a été irréprochable mais les arrières ne sont pas parvenus à concrétiser cette domination, comme l'avoue l'arrière Maxime Médard.

"Devant, ils ont fait le match parfait. Nous avons des bons ballons derrière mais nous n'arrivons pas à les exploiter. C'est le mal du début de saison", regrette le centre Florian Fritz. C'est effectivement un mal qui devient récurrent du côté du Stade toulousain. Et il a été encore criant samedi face au Stade français. Les avants toulousains ont dominé les débats au sol. Le pack haut-garonnais a largement pris l'ascendant sur son homologue en mêlée. La touche toulousaine est parvenue à contrer l'alignement parisien à plusieurs reprises. La défense était bien en place. Et pourtant... "On n'arrive pas à concrétiser et à marquer des essais. C'est rageant, on travaille beaucoup chaque semaine mais cela ne donne pas de résultat. Le problème se situe derrière même si cela a été mieux que contre Toulon", explique l'arrière Maxime Médard.

Comment expliquer cette inefficacité qui avait déjà fait tant défaut à la formation toulousaine en fin de saison dernière ? Chacun avance un élément de réponse. "Tout nous est donné pour avoir la clé du match. Mais il nous manque toujours quelque chose pour concrétiser. On manque de réussite, on manque le dernier geste, la dernière passe ; on s'isole, on manque parfois de soutien. C'est un ensemble de petits détails", selon Florian Fritz. "C'est avant tout un problème de réglages, nous ne réalisons pas les bonnes courses. Nous ne sommes pas lancés dans le bon tempo. Nous sommes souvent dans le camp adverse mais nous butons contre un mur que l'on n'arrive pas à franchir", ajoute Jean-Baptiste Poux. Du coup, malgré leur domination territoriale, les Toulousains ne parviennent pas à enchaîner ou à percer le dernier rideau adverse.

Bru : "C'est une épreuve à affronter"

Mais, dans le vestiaire toulousain, pas question de pointer les arrières du doigt. "Il ne faut surtout pas scinder l'équipe. Nous avons besoin de cohésion et de solidarité", confirme Yannick Bru, l'entraîneur des avants. Et le pilier Jean-Baptiste Poux de renchérir : "C'est un problème collectif. Nous, les avants, continuons notre travail de l'ombre mais nous avons des difficultés entre le jeu d'avants et celui des trois-quarts. Devant, nous savons que nous pouvons faire de belles choses mais les équipes qui sont en pleine confiance ont un collectif que nous n'avons pas aujourd'hui. Nous allons trouver les solutions ensemble." Pourtant, les avants ne peuvent pas se reprocher pas grand-chose, tellement leur partition n'a semblé souffrir d'aucune faille face à l'équipe parisienne.

Face à une telle impuissance, les joueurs toulousains pourraient commencer à s'interroger. "On a l'impression de s'embêter sur le terrain. Nous avons la crainte de mal faire", assène Maxime Médard. Néanmoins, à l'image de Florian Fritz, la plupart des joueurs tiennent à se montrer rassurants : "Non, nous ne sommes pas inquiets. Cela ne tient pas à grand chose. Le jour où ça basculera de notre côté, nous gagnerons à nouveau." En effet, s'il faut positiver, le bon travail des avants permet aux hommes de Guy Novès de s'appuyer sur des bases solides pour pallier aux carences offensives chroniques. "Nous aurons des jours meilleurs, c'est inévitable. L'an dernier, en début de saison, nous étions habités par la confiance, nous étions en pleine réussite et en fin de saison, c'était l'inverse. C'est une épreuve à affronter" , affirme Yannick Bru. L'optimisme est toujours de rigueur... Mais jusqu'à quand ?

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