Papé : "Je prends du plaisir"

Samedi dernier, le Stade français a montré deux visages totalement différents. Comment analysez-vous votre performance ?

Pascal PAPE : Nous nous sommes mis en difficulté mais le gros point positif, c'est que nous avons réussi à trouver les valeurs morales pour revenir dans ce match. Nous étions tout de même menés de 10 points à 30 minutes de la fin de la rencontre. Et c'est grâce à nos ressources physiques et mentales pour gagner.

Mais comment expliquez-vous cette apathie durant les 50 premières minutes ?

P. P. : Notre problème est que nous pouvons alterner le très bon comme la dernière demi-heure contre Montpellier et le très mauvais comme les dix premières minutes de la deuxième mi-temps. Nous avons commis des erreurs individuelles, nous avons pêché collectivement et avons fait preuve de trop d'indiscipline. Mais nous avons rectifié le tir de la plus belle des manières. Il faut maintenant s'appuyer dessus pour travailler et surtout éviter de se mettre à nouveau en difficulté et de se faire aussi peur.

Avant le match contre Montpellier, votre équipe était-elle en proie aux doutes après un match nul et une défaite lors des deux premières journées ?

P. P. : Non, nous ne doutions pas. Nous ne gagnons pas sur les deux premiers matchs mais d'une part, ils étaient à l'extérieur, et d'autre part, à Toulon et Bayonne. J'attends de voir les résultats des autres équipes sur ces terrains. Je ne crois pas que beaucoup y gagneront. A Toulon, nous ramenons le nul au terme d'un match serré que nous aurions très bien pu remporter ou perdre. Et à Bayonne, nous perdons le match tout seuls. Nous n'étions donc pas spécialement inquiets. Nous savions qui si nous parvenions à gommer les erreurs qui nous avaient coûté cher, cela faciliterait grandement les choses.

Etes-vous optimiste pour la suite de la saison ?

P. P. : La saison sera de toute façon compliquée et nous avons qu'il y aura d'autres matchs comme celui de samedi. Cette année, il n'y a que des bonnes équipes dans ce championnat, il n'y a pas de petites formations. Le Top 14 va être serré. Alors, toutes les rencontres seront difficiles. Il y en a plus d'une qui se joueront sur des détails, comme cela a peut-être été le cas face à Montpellier.

Vous recevez Montauban mercredi. Quel est le mot d'ordre pour ce match ?

P. P. : Le but est de capitaliser avec le succès contre Montpellier. Ce serait bon pour la confiance et seule une victoire peut le permettre. Mais nous voulons également y mettre la manière. Depuis le début du championnat, nous avons une belle conquête. Il faut donc s'appuyer dessus. Il suffit juste de gommer tous ces petits détails défaillants pour l'instant qui mettent à chaque fois l'adversaire dans le match.

En tout cas, à titre personnel, vous semblez être revenu à votre meilleur niveau. Etes-vous satisfait par votre début de saison ?

P. P. : Oui mais ce n'est que le début. Je manque encore un peu de rythme. Nous n'avons pas effectué beaucoup de matchs amicaux et avons eu une préparation plus courte que d'autres. Mais je me sens de mieux en mieux. En plus, le système de jeu adopté cette saison est sympa pour les avants car nous sommes mis en valeur avec de nombreuses interventions. Je prends du plaisir.

Et votre participation à la tournée de l'équipe de France cet été après votre retour de blessure, agrémentée de bonnes prestations individuelles, a dû vous faire du bien...

P. P. : C'est surtout bon pour la confiance. Quand on reste blessé durant sept mois (rupture du ligament croisé antérieur du genou, NDLR ) puis qu'on se refait mal au genou à son retour, c'est délicat. Je n'avais effectué que trois ou quatre matchs et j'ai été convoqué en équipe de France. Maintenant, je suis bien dans ma tête et les blessures sont derrière moi. Mon objectif est de faire une grosse saison.