Elissalde en faim d'attaque

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Victime de blessures à répétitions l'an passé, le polyvalent Jean-Baptiste Elissalde débute sa saison tambour battant. Un retour qui coincide avec la renaissance du jeu toulousain. il est titulaire au poste de demi de mêlée ce mercredi face à Bayonne.

Il s'était promis de ne pas revivre une saison aussi terrible et il est en train de tenir parole. Jean-Baptiste Elissalde (31 ans, 35 sélections) s'en était allé tristement le 29 mai dernier sur une défaite en demi-finale contre Clermont (19-9). Titulaire à l'ouverture pour conclure une saison de blessures... Rideau sur une saison noire. Non-retenu pour la tournée du XV de France en Nouvelle-Zélande et Australie, il a donc repris le chemin de l'entraînement avec le Stade toulousain le 6 juillet, dans l'anonymat. N'empêche, Elissalde a montré d'entrée qu'il faudrait compter sur lui, terminant en tête du "Tube 2", exercice classique des tests physiques de début de saison.

Tout sauf de la poudre aux yeux. Depuis, JBE a brillé à l'ouverture pour les trois premières journées du Top 14 : décisif contre Montauban, auteur de 16 points contre Brive et dans le bon tempo contre l'Usap. Ce soir, il va enchaîner par un quatrième match avec une titularisation au poste de demi de mêlée contre Bayonne. Un renouveau. "Trois matchs d'affilée... Je n'avais plus l'habitude" soufflait-il à Aimé-Giral.

Une efficacité retrouvée

Philippe Rougé-Thomas avait confiance : "Les compteurs sont remis à zero au début de saison." En l'absence de Frederic Michalak et David Skrela, Elissalde, placé à l'ouverture comme pour le Brennus en 2008, reprend ses marques. Prometteur mais pas encore parfait. Après Perpignan (défaite 17-15), Philippe Rougé-Thomas, entraîneur des trois-quarts, esquissait : "Peut être qu'on a eu des manques dans l'animation. On a souvent joué au même endroit et on aurait du alterner plus souvent." D'un dégagement mal assuré et capté par Joffrey Michel, Elissalde fut malheureusement à l'origine du mouvement qui aboutira à l'essai de Mermoz.

Après-coup, JBE ne s'est pas caché : "Le sujet qui m'interpelle, c'est le fait de mieux ressortir le ballon de notre camp. Contre Perpignan, on a connu des difficultés pour le ressortir : je n'ai pas un coup de pied de quatre-vingt mètres. Il faut trouver des solutions, s'adapter." N'empêche, Elissalde donne un certain élan au collectif. De l'intelligence de jeu, une technique encore parfaite et surtout une efficacité retrouvée dans son rôle de buteur. Cinq sur six à Perpignan et 74% de réussite depuis le début de saison (35 points au compteur). Ses coéquipiers apprécient. Devant à l'image de Jean-Baptiste Poux : "Il nous manquait. Il nous apporte de la qualité dans le jeu au pied. C'est important pour le collectif de s'appuyer sur un joueur comme lui. Surtout quand il est ainsi en forme..."

Côté ligne arrière, Vincent Clerc résume : "C'est un grand joueur, qu'il joue au poste de demi de mêlée ou d'ouvreur." Une polyvalence qui s'impose comme une garantie : cette année, Elissalde devrait encore naviguer à la charnière. Au poste de demi de mêlée, il n'a plus rien à prouver. Quant à l'ouverture, il a démontré que trois matchs suffisaient pour qu'il reprennent ses marques au sein de l'attaque toulousaine. Et qu'il est tout sauf un maillon faible. D'ailleurs, sa défense ne pose plus de questions. A Perpignan, l'ex-ouvreur de La Rochelle, en souriait d'ailleurs. "J'ai été sollicité. Mais je commence à en avoir l'habitude." Alors qu'importe la défaite face à l'Usap, Toulouse est dans le bon tempo. Elissalde prophétise : "Il y aura des jours meilleurs". A ce rythme là, il n'y a pas lieu d'en douter.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?