Beauxis doit devenir le patron

Faire match nul face à Toulon au stade Mayol n'est pas un mauvais résultat. Surtout pour un match de reprise. Max Guazzini, qui avait fait le déplacement sur la Rade, ne s'y trompait pas : "Je suis satisfait du résultat de mon équipe. C'était un match à l'extérieur et beaucoup de monde nous voyait perdants." Et le président parisien n'oubliait pas que sa formation aurait pu l'emporter sans un essai en contre des Toulonnais. Pourtant, sur le plan technique la première sortie des hommes d'Ewen McKenzie a été très décevante. La faute certainement à une ligne de trois-quarts orchestrée par le trois-quarts centre Brian Liebenberg, obligé d'enfiler le numéro dix en raison de l'absence de Lionel Beauxis.

Fini l'exil au poste d'arrière

Ayant respecté les huit semaines de repos obligatoires, l'ouvreur international est de retour cette semaine dans le groupe parisien qui se déplace ce vendredi à Saint-Sébastien en Espagne pour affronter l'Aviron bayonnais à Anoeta. Une bonne nouvelle pour la ligne d'attaque stadiste qui s'est très timide face à Toulon. Autant dire que Lionel Beauxis est attendu dans un poste qui était occupé la saison dernière par Juan Martin Hernandez. L'Argentin ayant décidé de tenter l'aventure sud-africaine avec les Sharks, l'ancien palois débute cette saison comme l'ouvreur numéro un. Fini l'exil au poste d'arrière voulu par McKenzie l'an passé. Aujourd'hui, l'international français doit devenir le patron du Stade français et reprendre sa progression après plusieurs mois en demi-teinte. Encensé depuis des années pour la qualité de son jeu au pied, Beauxis doit maintenant démontrer qu'il peut faire jouer sa ligne d'attaque et faire oublier à Marc Lièvremont sa mauvaise prestation face à l'Ecosse lors du dernier Tournoi des 6 Nations.

Oelschig en embuscade

Le départ de Juan Martin Hernandez est un poids de moins pour le jeune ouvreur français (23 ans) car cette concurrence n'était pas évidente à gérer. Néanmoins, Beauxis n'est pas le seul candidat au poste d'ouvreur. Noël Oelschig, longtemps en disgrâce, a retrouvé un certain crédit auprès du staff technique. Sa prestation à Toulon, et notamment lors de son passage en numéro dix pour les 24 dernières minutes, a été remarquée. L'international français devra donc démontrer dès ce vendredi qu'il sera un homme fort du Stade français cette saison.