Baby : "J'ai besoin de me fixer"

Par Rugbyrama
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Blessé à la cuisse, le Clermontois Benoît Baby n'a effectué dimanche contre les Ospreys que son premier match complet de la saison. Il revient sur la forme de son équipe et explique que si sa polyvalence est un avantage, il souhaite se fixer à un poste, mais pas passer le reste de l'année à l'aile.

Vous avez effectué votre premier match entier de la saison dimanche dernier face aux Ospreys. Comment vous êtes-vous senti ?

Benoît BABY : Tout s’est bien passé pour moi. J’ai retrouvé de bonnes sensations sur cette rencontre. Je commence à me sentir bien physiquement et je peux enfin donner le maximum pour l’équipe.

Et pour votre premier match complet, vous avez été servi…

B. B. : Effectivement. Mais c’est un match de H Cup et cela équivaut à une rencontre internationale. Contre les Ospreys, nous jouions face à une partie de l’équipe du Pays de Galles et il y avait par conséquent une intensité énorme dans ce match.

Vous ne ressentez plus aucune douleur ?

B. B. : Non, désormais, tous ces pépins physiques sont derrière moi. J’ai voulu revenir trop vite il y a (…). J’ai fait cette erreur une fois, je ne l’ai pas fait une deuxième. A présent, je suis serein là-dessus et je peux me concentrer sur le jeu.

Après ce retour à la compétition, vous êtes-vous fixé de nouveaux objectifs personnels pour la suite de la saison ?

B. B. : Non. Mon seul objectif reste de m’entraîner pleinement, de jouer et donc de prendre du plaisir sur le terrain. Après, je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir. Si cela passe par un titre de champion de France ou un retour en équipe de France, tant mieux. Mais pour l’instant, je veux juste être présent sur le terrain et ne pas me prendre la tête.

Vous ne vous êtes inclinés que d’un point sur le terrain des Ospreys. Avec le recul, que retenez-vous ? La frustration d’avoir échoué si près de la victoire ou la satisfaction d’avoir rivalisé avec un ténor européen ?

B. B. : Avant toute chose, nous savions que nous étions tombés dans une poule difficile en Coupe d’Europe. Nous pouvons donc être satisfaits du point de bonus défensif ramené de Swansea qui nous permet de rester en course pour la qualification. Après, nous avons vécu deux mi-temps totalement opposées. La première était catastrophique et nous avons beaucoup mieux géré la deuxième. Au final, nous avons réalisé un gros match et nous pouvons en être contents. A nous de nous remobiliser pour le championnat maintenant.

Justement, vous retrouvez le top 14 ce week-end à Montpellier. Vous avez pu observer votre équipe depuis le début de saison. Clermont est-il plus fort que l’an passé ?

B. B. : Je pense en tout cas que depuis le début de saison, nous avons gagné des matchs que nous aurions certainement perdu par le passé. Ce qui est sûr, c’est que nous avons réalisé un meilleur départ que l’an dernier. Il y a de la qualité dans notre formation, c’est certain mais il y a aussi pas mal de choses à améliorer. Nous devons par exemple être plus performants sur 80 minutes pour jouer plus sereinement. Nous allons encore progresser et monter en puissance. Nous allons devenir plus forts de semaine en semaine.

Aurélien Rougerie déclarait lundi dans Midi Olympique qu’il vous manquait " toujours ce petit truc qui fait la différence lors des gros matchs ". Qu’en pensez-vous ?

B. B. : C’est vrai que par moments, il nous manque encore ce petit truc. Si nous l’avions eu aux Ospreys par exemple, nous aurions gagné. Mais nous devons passer par là pour encore apprendre. Ce genre de matchs serrés et disputés va nous servir pour la suite.

Comment appréhendez-vous le déplacement à Montpellier ?

B. B. : Nous savons que les Montpelliérains vont être revanchards. Ils viennent de perdre à domicile en Challenge européen et restent sur plusieurs sur plusieurs défaites en championnat. Ils vont recevoir et auront donc l’envie de faire du spectacle, mais surtout de gagner.

A titre individuel, vous avez à nouveau été aligné à l’aile dimanche. Est-ce que vous considérez vous être fixé à ce poste ?

B. B. : Non, je n’ai pas l’impression de me fixer à ce poste. Mes postes de prédilection restent au centre, à l’arrière ou à l’ouverture. Je n’ai donc pas envie de passer toute la saison à l’aile. Evidemment, cela peut être un avantage de pouvoir jouer à tous les postes derrière. Mais d’un autre côté, j’ai aussi besoin de me fixer à un poste pour être plus performant.

La semaine prochaine, sera annoncée la liste des 30 joueurs retenus pour la préparation des tests d’automne de l’équipe de France. Avez-vous un espoir d’être dans le groupe ?

B. B. : Non, pas du tout. C’est trop tôt. Si j’ai la chance d’être sélectionné, j’irai bien sûr avec grand plaisir et je me donnerai à 100% là où on me demandera de jouer. Mais je n’y fais pas attention et de toute façon, ce n’est pas mois qui choisis. J’ai galéré pendant quatre ans et je ne veux donc pas me prendre la tête.

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