Toulouse, c'est autre chose

Par Rugbyrama
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L'élève montpelliérain n'est pas encore au niveau du maître toulousain. Sur sa pelouse d'Ernest-Wallon, le Stade a corrigé le MHRC (34-0) en inscrivant cinq essais. Rude leçon pour les Héraultais. Toulouse conserve ainsi sa place de leader et signe son 10

Montpellier voulait savoir. Montpellier sait. L'ambitieux MHRC a pu mesurer à Ernest-Wallon ce qui lui manquait pour titiller le champion de France chez lui, dans son antre. Les Héraultais n'ont pas fini au terminus des prétentieux, car ils étaient venus sur les bords de la Garonne sans fanfaronner, mais simplement animés d'une forte envie de s'étalonner. Les voilà fixés. Pris à la gorge d'emblée par des Toulousains bien décidés à se faire respecter, ils n'ont jamais été en mesure d'inquiéter le leader. Au final, l'addition est sévère (34-0). Montpellier sera peut-être le club de l'avenir. Il n'est pas encore celui du présent.

Le suspense n'a même pas duré 10 minutes. Il n'en a fallu que huit à Toulouse pour inscrire le premier de ses cinq essais de l'après-midi. Servi par Cédric Heymans petit côté, Grégory Lamboley a ouvert le bal. Moins de 20 minutes plus tard, Byron Kelleher, taureau filou, s'est chargé de doubler la mise en s'échappant en solitaire au ras d'une mêlée. 15-0 avant la demi-heure de jeu, l'affaire semblait déjà pliée. Elle l'était. Privés de munitions, dominés en conquête, les Montpelliérains ont également été beaucoup trop laxistes en défense, avec 40% de plaquages manqués en première période. Trop. Beaucoup trop.

Doublé pour Kelleher

Le pire, c'est que le pire était encore à venir. Car Toulouse, en dépit de sa quinzaine de points d'avance au repos, demeurait perfectible. En limitant le nombre de ballons tombés, en structurant davantage son jeu d'attaque, en se montrant plus patient et moins gourmand, le leader a rendu une copie quasi parfaite en seconde période. Avec trois nouveaux essais à la clé, dont un doublé de Kelleher. Sans deux ballons arrachés dans son en-but par Ouedraogo et Gorgodze aux bras de Servat et Clerc, l'addition aurait pu être plus salée encore. A 34-0, le compte y est quand même largement.

Sacrée mécanique quand même que la Rolls toulousaine. Les fêtes de fin d'année n'ont visiblement pas coupé le rythme infernal imprimé par les hommes de Guy Novès. Cette 10e victoire consécutive en Top 14 leur permet d'égaler le record établi la saison dernière par Clermont. En ajoutant la Coupe d'Europe, ce sont maintenant 14 matches de suite que viennent de gagner les Toulousains. La saison est encore longue, mais à ce jour, même si le Stade français parvient presque à suivre la cadence, il y a Toulouse et les autres. Montpellier fait partie des autres.

A force d'avoir fait de ce match une forme de révélateur, à force de clamer haut et fort ses ambitions, le MHRC n'a fait qu'aiguiser la vigilance et la détermination toulousaine. Le calcul n'était peut-être pas le bon. Dans le même temps, la bande à Picamoles a semblé inhibée par ses propres paroles. Résultat, les Montpelliérains ont eu l'air de petits garçons apeurés. Or la peur est mauvaise conseillère. Comme disait l'autre, quand on fait dans son pantalon, on n'a jamais chaud bien longtemps.

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