Perpignan endavant !

Par Rugbyrama
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Perpignan a rejoint Clermont en finale en dominant le Stade français (25-21), à Lyon. Les Catalans, qui ont inscrit trois essais, ont eu chaud jusqu'au bout alors qu'ils menaient 20-6 juste après la mi-temps. C'est la première fois depuis 2002 qu'une finale se déroulera sans Toulouse, ni Paris.

Après un Toulouse-Clermont décevant entre la meilleure attaque et la meilleure défense du championnat, ce Perpignan-Paris a fait rêver les amoureux de rugby. Malgré une première mi-temps tendue, émaillée d'incidents et pauvre en jeu, les deux équipes se sont libérées en deuxième période pour offrir aux 40 377 spectateurs de Gerland du spectacle, du suspense et cinq essais à savourer. L'Usap, qui a terminé première du Top 14, poursuit son chemin alors que Paris met dignement un terme à une saison compliquée.

Au début de la rencontre, l'objectif était clairement de pousser l'adversaire à la faute pour convertir ces erreurs au tableau d'affichage. De ce côté, tout le monde fut servi. Lors des quatre premières minutes de jeu, quatre pénalités avaient déjà été sifflées (deux pour chaque équipe). Le ton était donné. La première mi-temps allait se résumer à un gros combat devant et à du jeu au pied.

Deux des quatre essais de la rencontre étaient entachés d'une faute. Celui venant après la superbe prise d'intervalle de Candelon au centre du terrain qui amenait Porical à l'essai (23e) n'était pas valable, l'arrière catalan ayant mis le pied en ballon mort avant d'aplatir. Quant à celui de Beauxis (49e), il résultait d'une récupération de balle complètement hors-jeu de Marconnet à l'entrée des 22 mètres catalans.

Quatre essais en 2e mi-temps

Le match s'était débloqué à la pause, alors que Perpignan menait 13-6 grâce à l'essai et à la botte de Porical. Deux essais étaient inscrits dès le retour des vestiaires (47e et 49e) et deux autres allaient suivre (62e et 69e). Alors qu'ils avaient modifié leur stratégie en faisant passer Hernandez à l'arrière et Beauxis en 10, les Parisiens étaient pris à leur propre jeu : celui de l'occupation du terrain et des chandelles. Ils encaissaient deux essais après un coup de pied de Hume dans le dos de leur défense (Mermoz, 44e) et un de Marty (Candelon, 62e). Mais les joueurs de la capitale voulaient mourir les armes à la main. A l'essai de Mermoz, répondait celui de Beauxis (49e). Après celui de Candelon, c'est Parisse, tout juste entré en jeu, qui profitait d'un bon renversement de jeu du même Beauxis dans les 22 mètres perpignanais (70e).

A dix minutes de la fin de la rencontre, Perpignan n'avait plus que quatre points d'avance. Paris avait toutefois pris trop de retard pour revenir sur des Catalans acharnés en défense. Les quatre en-avant "au contact" du surpuissant centre international Mathieu Bastareaud, dont celui sur l'ultime attaque du Stade français dans les 22 mètres catalans, en témoignaient. Cinq ans après sa dernière finale, 55 ans après son dernier titre, l'Usap était allée chercher sa qualification au courage. Gerland, baigné de sang et or et au fort accent catalan, chavirait de bonheur.

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