Montpellier se rassure

Le grand ménage effectué cette semaine par Thierry Pérez avec le remplacement du duo Hyardet-Nourault par Navizet et Lacoste a eu les effets escomptés à Montpellier. Les joueurs du MHRC ont rempli leur contrat en empochant une victoire nette et bonifiée (33-6). Il faut dire que le changement d'entraîneurs n'en est pas la cause principale. Le retour des internationaux Louis Picamoles, Fulgence Ouedraogo et François Trinh-Duc a été déterminant lui aussi. Jugez plutôt : à eux trois, ils ont inscrit quatre des cinq essais montpelliérains. Véritables leaders de cette équipe, ils ont tenu leur rôle à la perfection.

D'entrée de jeu, les Héraultais prenaient le pas sur leurs adversaires. Ils inscrivaient leur premier essai dès la 3e minute de jeu par Ouedraogo après un bon travail de Kuzbik. Macurdy enfonçait le clou dix minutes plus tard et Montpellier menait déjà 12-0 au quart d'heure de jeu. Pourtant, les Montois ne se laissaient pas ainsi malmener sans réagir. Déficients dans la construction de leur jeu et dominés en conquête, ils faisaient pourtant preuve d'une belle vaillance et parvenaient à imposer un faux rythme à leurs adversaires. Ils se montraient d'ailleurs très réalistes avec deux coups de pied de Mazzonetto (18e et 27e) qui leur permettaient d'accuser seulement six points de retard à la pause.

Doublé de Trinh-Duc

Ils allaient pourtant craquer en deuxième mi-temps. Toujours dominés mais de plus en plus gênés en mêlée, les Landais ne parvenaient jamais à trouver la faille d'une défense montpelliéraine très haute et efficace. Les Héraultais allaient alors dérouler : grâce au doublé de Trinh-Duc (48e et 60e) puis à un cinquième essai, marqué par Picamoles (69e). Ils profitaient parfaitement des nombreuses fautes montoises. Les Landais, pourtant en supériorité numérique pendant quinze minutes (cartons jaunes de Wasserman, 27e, et Bost, 75e), manquaient beaucoup trop de maîtrise pour réagir et la sortie de Mazzonetto sur blessure à un quart d'heure de la fin du match ne les aidait pas.

L'addition est peut-être un peu lourde au final pour Mont-de-Marsan mais ce groupe, décimé par les blessures, n'avait pas les armes pour rivaliser face à des Montpelliérains survoltés. Ils avaient à coeur de prouver des choses après la semaine compliquée qu'ils viennent de traverser. Voilà qui est fait.