Montpellier douche Paris

Par Rugbyrama
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Après une entame difficile, Montpellier a passé la surmultipliée pour s'offrir le scalp du Stade français (26-13) vendredi, en ouverture de la 10e journée du Top 14. Les Héraultais se replacent dans la course à l'Europe. Mauvaise affaire en revanche pour

Le fameux "jamais deux sans trois" ne pouvait pas ne pas être partiellement démenti vendredi soir. Entre des Montpelliérains qui restaient sur deux défaites consécutives à domicile (Perpignan et Bourgoin) et des Parisiens battus lors de leurs deux dernières sorties en Top 14 (contre Toulouse et à Clermont), il fallait bien qu'une mauvaise série prenne fin sur la troisième marche. Dans con contexte particulier de doublon championnat/test-matchs, c'est donc Montpellier qui s'est remis dans le sens de la marche (26-13), laissant le Stade français à ses doutes naissants.

Certes, on pourra toujours objecter que le club de la capitale était grandement diminué, ce qui est vrai. Paris a dû bricoler pour composer son XV de départ, avec Geoffroy Messina, habituel centre, aligné d'entrée en troisième ligne aile, où Brian Liebenberg installé à l'ouverture. Pas simple, dans ces conditions, de réciter son rugby, surtout quand la poisse vient s'en mêler. Liebenberg, blessé, a ainsi dû céder sa place en première période, Paris jouant les deux tiers de la rencontre avec son demi de mêlée Noel Oelschig en 10. Diminuée ou pas, l'équipe d'Ewen McKenzie subit là son troisième revers consécutif en championnat. Rude coup d'arrêt après les 10 victoires d'affilée du début de saison, H Cup comprise.

Un sale quart d'heure

Pourtant, les Parisiens avaient sans doute les moyens de mieux figurer à Yves-du-Manoir. Leur entame de match est là pour en attester. Maîtres du terrain et du ballon, ils ont, dans le sillage d'un Mathieu Bastareaud déchaîné, dicté leur rythme et leur loi pendant pratiquement 20 minutes, le temps pour Oelschig de passer une pénalité et de convertir l'essai de Mark Gasnier. Mené 10-0, Montpellier confirmait alors ses difficultés récurrentes à entrer dans un match. Puis cette vérité initiale s'est brisée en un éclair, celui de Julien Tomas, auteur d'un exploit individuel sous la forme d'un essai de 50 mètres. Un vrai coup de tonnerre, qui allait donner un autre sens à ce match.

Pendant un quart d'heure, on ne vit ainsi que du bleu déferlant sur du rose. Submergés, les Parisiens ont encaissé dans la foulée un deuxième essai, conclu par un Frikkie Welsh saignant. Quand ils ont repris leurs esprits, juste avant la pause, les Parisiens avaient pris 20 points et le bouillon. Ils ne se sont jamais relevés de cette grosse avarie. Le second acte, moins enlevé mais bien géré par Montpellier, n'a fait que confirmer la tendance. Malgré la maladresse soudaine de Federico Todeschini (trois pénalités manquées), le Stade français n'eut jamais un soupçon d'espoir.

Alors, oui, c'est vrai, Paris était méchamment diminué. Mais Montpellier, privé de ses trois vedettes internationales (Picamoles et Ouedraogo chez les Bleus et Trinh-Duc blessé) pourrait aussi légitimement chouiner. Le MHRC a préféré jouer, et gagner. Pendant ce temps, Christophe Dominici, furibard sur le bord du terrain, a fini par demander à ses joueurs de se "bouger le c... ". En vain. D'ailleurs, comme l'a souligné avec une jolie lucidité Mathieu Blin, cette équipe a surtout manqué d'envie et de détermination. Elle devra en retrouver pour éviter le beaucoup moins connu "jamais trois sans quatre", dans une semaine, face à Castres.

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