Mermoz, sans rancune

Par Rugbyrama
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Après avoir quitté Toulouse l'été dernier, Maxime Mermoz fait aujourd'hui les beaux jours de Perpignan. Le jeune trois-quarts centre international retrouve son ancienne équipe vendredi soir à Aimé-Giral. Un rendez-vous particulier, admet-il. Mais certainement pas une revanche.

Pour lui, ce sera une grande première. Maxime Mermoz, touché aux adducteurs, n'était pas du match aller à Ernest-Wallon, fin septembre. C'est donc la première fois qu'il trouvera sur sa route son ancien club, ses anciens partenaires. Arrivé au Stade toulousain à l'âge de 15 ans de ses Vosges natales, le trois-quarts centre l'a quitté l'été dernier pour rejoindre Perpignan. Sur les bords de la Garonne, contrairement à un Maxime Médard, il n'était jamais parvenu à s'imposer. Barré par le tandem Jauzion-Fritz, il avait dû se contenter de bouts de matches, de poussières de gloire. Alors il a décidé de partir.

Sa dernière saison, prometteuse, lui avait pourtant permis de prendre l'avion pour l'Australie en juin dernier avec le XV de France. Il avait alors bénéficié de l'absence des tauliers, retenus pour les demi-finales du Top 14. Avec l'Usap, il a grandi depuis quelques mois. A l'occasion du Tournoi, il a retrouvé le groupe France, sans qu'il n'y ait rien à redire cette fois. Touché au quadriceps de la jambe droite, il a dû renoncer au choc face au pays de Galles. Mais il va mieux. "J'ai fait une bonne séance physique lundi et des entraînements encourageants mardi, explique-t-il. Je postule pour vendredi soir."

"J'ai passé le cap"

Le voilà donc prêt à montrer à son ancien club qu'il est devenu aujourd'hui un tout autre joueur. Ce match, sans s'en faire une montagne, Maxime Mermoz l'attend avec une certaine impatience."Bien sûr que c'est un rendez-vous particulier, avoue-t-il. Ce ne sera jamais un match comme les autres pour moi." Mais il n'a rien à prouver, si ce n'est à lui-même. Ce duel, il l'aborde sans aucune animosité. "Je n'ai aucun esprit de revanche. J'ai passé le cap. J'aurai à coeur que le collectif USAP se mette en valeur et réalise un bon match."

Il connait aussi trop bien le Stade pour se méfier du turn-over de Guy Novès. Certes, Toulouse sera privé de plusieurs internationaux laissés au repos, comme Dusautoir, Heymans ou Médard, sans compter les blessés, notamment Elissalde et Kelleher, mais Mermoz sait à quoi s'attendre. "A Toulouse, rappelle-t-il, il y a toujours des joueurs de haut niveau. Il n'y a pas d'équipe bis. Un international remplace toujours un international. Le Stade alignera une équipe compétitive, avec des joueurs qui vont vouloir prouver. C'est un gros duel qui nous attend." Et il sait de quoi il parle.

Au-delà de son cas personnel, l'Usap abat une carte importante vendredi. Avec un double objectif. D'abord confirmer sa capacité à tenir le choc face aux ténors. Le récent match nul obtenu à Paris, au Stade de France, a apporté une indication favorable. Une victoire face à Toulouse confirmerait la tendance. L'autre but de la soirée sera de se rapprocher des demi-finales. Un succès repousserait le 5e, Bayonne, à plus de 15 points. "C'est vrai que sur le plan comptable, on ferait une belle affaire", note Mermoz. Et s'il pouvait agrémenter le tout d'une grosse performance individuelle, pourquoi se gêner?

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