Dhien: "Faire bonne figure"

Par Rugbyrama
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Au fond de lui, Jérôme Dhien ne croit plus vraiment au maintien de son club, Mont-de-Marsan. Mais s'il quitte le Top 14, il veut le faire la tête haute. C'est pourquoi il explique que les Montois ne lâcheront rien. Le 3e ligne évoque également la question de l'arbitrage et du projet de Top 12.

Aujourd'hui, Mont-de-Marsan compte neuf points de retard sur le premier non-relégable. Il vous reste cinq matchs dont Clermont, Toulouse et Perpignan. Vous y croyez encore?

Jérôme Dhien: Ce n'est pas une question d'y croire ou pas. Il nous reste cinq matchs à jouer et on ne va pas changer de philosophie. On va jouer à fond jusqu'au bout, profiter de ce championnat et faire de notre mieux. On espère bien gagner encore quelques matchs en Top 14.

Ça ne signifie pas forcément se maintenir...

J.D: Plus on gagnera de matchs, plus on se rapprochera du maintien. Maintenant on sait que ça va être difficile. On va rencontrer trois des futurs demi-finalistes donc oui, ça sera très, très dur. On essaiera de faire bonne figure.

Donc, dans les têtes, personne ne se prépare au Pro D2 à Mont-de-Marsan?

J.D: Depuis la première journée, on nous dit que nous sommes une équipe de Pro D2 et qu'on retournera en Pro D2. Ce n'est donc pas une surprise d'être relégable et potentiellement en Pro D2 au vu de l'écart qui nous sépare des relégables. Ce n'est pas une nouvelle pour nous.

Il y a quelques semaines, on sentait un mieux dans l'équipe. L'écart avec le 12e n'était pas si important et il s'est creusé à nouveau. Pourquoi?

J.D: On a eu une bonne série avec deux victoires et quelques résultats favorables. Et puis on a connu une période moins favorable, on a été touché par les blessures. On est dans un club à petit budget donc, chez nous, la répercussion est plus forte. Notre jeu s'en est ressenti et c'est devenu difficile.

Ce n'est donc pas un problème de découragement...

J.D: Non pas du tout. Demandez aux équipes qui nous affrontent. Par exemple, ce week-end à Biarritz, on perd 30-0 à la mi-temps et on fait 7-7 en seconde. Si on lâchait les matchs, on prendrait des volées de bois vert tous les samedis et ce n'est pas le cas.

S'il fallait faire le bilan de la saison aujourd'hui, que regretteriez-vous?

J.D: Si on refaisait la saison maintenant, je pense qu'on aurait pu accrocher des résultats en début de saison mais on a eu un temps d'adaptation au niveau du Top 14 et à l'exigence que requiert le jeu. Si on avait eu un ou deux blessés de moins, une ou deux décisions d'arbitres en notre faveur... Dans le jeu, on a été un peu dans l'adaptation toute la saison. Si ça démarrait aujourd'hui, on pourrait construire et arrêter de bricoler.

Que pensez-vous du Top 12 qui pourrait voir le jour. Est-ce une solution pour le rugby français?

J.D: Je ne sais pas. Pour moi, le niveau du rugby français est fortement handicapé par le fait d'être mal arbitré. Que ce soit les petites ou les grosses équipes et ça, tous les week-ends. La preuve, c'est un Anglais qui a arbitré Stade toulousain-Stade français dimanche. C'est dommage. Quant aux formules de championnat, elles changent souvent mais l'équipe de France n'est toujours pas championne du monde. Le souci est plus international que national. Ce n'est pas lisible de jouer un week-end le Top 14, puis la Coupe d'Europe, le Tournoi...

Vous évoquez l'arbitrage. Comme les Dacquois, estimez-vous qu'il y a un arbitrage à deux vitesses en Top 14?

J.D: J'espère que c'est complètement inconscient mais je pense qu'aujourd'hui, le jugement d'un arbitre est altéré quand il dirige une équipe de bas de tableau ou du haut. Après, si on perd les matchs, c'est parce qu'on est plus faible. Et on les perdrait aussi sans les arbitres. Mais c'est dommage d'avoir ce ressenti.

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