Biarritz humilié

Par Rugbyrama
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Agitée en coulisses, la semaine s'est achevée de manière catastrophique sur le terrain pour Biarritz. Le BO, qui a sombré après la pause, s'est lourdement incliné à domicile face au Stade français (13-32). Les Parisiens raflent au passage le bonus offensi

Nouveau directeur sportif, nouvel entraîneur des avants, nouveau maillot... Rien n'y fait. Les changements effectués dans le staff ces derniers jours au Biarritz olympique n'ont pas suffi à ôter les doutes qui habitent les joueurs. Bien sûr, il faut du temps avant que la patte d'une nouvelle équipe dirigeante se fasse sentir mais force est de constater que l'électrochoc tant attendu n'a pas eu lieu au pays basque.

A vrai dire, on ne sait pas vraiment quand l'humiliation a démarré. Etait-ce lors du quatrième essai parisien – celui du bonus offensif à la 70e - quand Mauro Bergamasco venait intercepter une passe de Peyrelongue à la sortie d'une mêlée dans ses 40 mètres ? Ou bien six minutes plus tard, lorsque le troisième ligne italien s'offrait le doublé face à des Biarrots complètement dépassés ? Difficile à dire. Peut-être faudrait-il demander aux spectateurs qui quittaient Aguilera avant la fin de la rencontre, comme ils l'avaient fait au début du mois à l'occasion de la défaite face à l'ennemi bayonnais (12-14).

Bonus offensif pour Paris

Pourtant le match avait idéalement commencé pour les Basques qui totalisaient 82% de la possession de balle pendant les dix premières minutes. Ils envoyaient du jeu, avançaient sur les impacts, dominaient en mêlée. Bref, l'entame presque parfaite. Presque seulement, parce que le BOPB peinait terriblement dans la concrétisation. Il fallait ainsi attendre la 13e minute pour voir N'Gwenya inscrire les premiers points rouge et blanc. Mais derrière la main courante – il n'a pas le droit de se placer sur le bord du terrain parce qu'il ne possède pas de brevet d'état -, Jean-Michel Gonzalez comprenait vite cependant que les choses ne seraient pas si simples. En effet, Leguizamon répondait du tac-au-tac avec un essai à la 17e sur une des seules incursions parisiennes dans le camp basque.

Après ces débuts tonitruants, le match baissait d'intensité et les deux équipes se quittaient sur un score de parité à la mi-temps (10-10). La deuxième période était à l'image de la première : dominée par les Biarrots. Mais ces derniers manquaient toujours autant de réalisme. Ils laissaient ainsi filer douze points (quatre pénalités) et restaient à portée de Parisiens toujours aussi efficaces. Vous connaissez la suite, la 68e minute de jeu, les essais parisiens, les Basques qui baissent les bras, les supporters qui ragent dans les tribunes...

Paris, qui n'avait pas gagné à Aguilera depuis trois ans, a réussi un énorme coup et prenait la deuxième place du classement. Les Basques, de leur côté, s'enfoncent un peu plus, dans le ventre mou du classement et dans la crise. Ils doivent réagir dans les prochaines semaines. Ils n'ont pas le choix s'ils ne veulent pas mourir.

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