Bayonne a souffert

"On a encore du boulot". Les mots du capitaine bayonnais, Rémy Martin, sont clairs, emprunts d'une certaine humilité. La victoire basque sur Brive n'a pas été, en effet, de tout repos. Il a fallu attendre l'heure de jeu pour que les pensionnaires de Jean Dauger arrivent à régler la mire et à prendre la mesure d'une équipe briviste ambitieuse, mais trop indisciplinée.

Profitant d'une dynamique intéressante depuis quelques rencontres, les Corréziens n'ont pas hésité à mettre la pression sur leurs hôtes de l'après-midi. Mais hormis sur quelques percées bien senties d'Arnaud Pic (18e et 28e), c'est davantage grâce aux fautes adverses que les hommes de Laurent Seigne ont pu concrétiser cette légère domination sur la rencontre. Emaillé d'innombrables fautes en première période, le match s'est finalement logiquement résumé à un duel entre buteurs... Avec un avantage à Andy Goode, dans un jour plus faste que son homologue bayonnais, Mathieu Maillard.

Un retour gagnant

Déçus par la physionomie des 40 premières minutes, les Bayonnais n'ont pas tardé à montrer de meilleures choses au retour des vestiaires. Plus entreprenants, ils se sont également faits plus disciplinés, rendant ainsi moins de ballons à leurs adversaires, même s'ils peuvent remercier Andy Goode de sa maladresse (44e et 50e). Progressivement, les Basques ont pris la mesure de leurs adversaires, campant dans la moitié de terrain briviste. Et s'il leur a fallu attendre l'heure de jeu et l'essai de Bernad sur une action collective (60e), ces cinq points supplémentaires n'ont fait que traduire une domination de plus en plus claire des Bayonnais.

Malgré cela, jusqu'au bout ils ont souffert, retombant dans leurs travers en toute fin de rencontre, se montrant bien trop indisciplinés pour aborder les dernières minutes en toute sérénité. Mais ni la pénalité de Goode, remettant les Brivistes à cinq points (76e), ni la percée de Van Zyl en fin de rencontre (79e) n'ont privé les Basques d'une victoire importante (14-9). Celle qui leur permet de rester en contact avec les meilleures équipes du championnat. "Bossons à notre rythme, restons dans notre coin. Pour rester en haut, c'est compliqué" rappelait Rémy Martin en fin de rencontre. Son équipe a pu le constater cet après-midi.