Toulouse capitalise

Sérieux, appliqué, Toulouse a fait le métier devant son public d'Ernest-Wallon, en écartant sans trembler une équipe d'Albi toujours pénible à manoeuvrer, mais qui n'avait pas les armes pour répliquer. Avant sa double confrontation décisive contre Leicester en Coupe d'Europe, le Stade s'est en prime offert le bonus offensif pour boucler proprement la parenthèse nationale. Avec 18 points au compteur en quatre journées, les hommes de Guy Novès ne sont pas loin du carton plein. Ils possèdent déjà cinq longueurs d'avance sur leur dauphin, le Stade Français. Toulouse est donc là, et bien là.

Il a fallu moins d'une mi-temps au triple champion d'Europe pour se mettre à l'abri. Cédric Heymans, titularisé à l'arrière samedi, a ouvert le bal peu avant le quart d'heure de jeu en concrétisant un bon travail préparatoire de son pack (10-3, 13e). Monopolisant le ballon, occupant le terrain judicieusement au pied avec Du Toit et Elissalde, les Toulousains ajoutaient un deuxième essai avant la pause. Le félin Yannick Nyanga, dans un registre inhabituel, trouvait la terre promise en force. Mené 23-6 à la pause, le SCA n'avait déjà plus grand chose à espérer.

Trois cartons pour Albi

Pour Toulouse, il ne restait plus qu'à mettre à profit le deuxième acte pour aller chercher le bonus offensif. C'était chose faite dès la 49e minute, sur un essai de pénalité, accordé en toute logique par l'arbitre, les Albigeois ayant écroulé plusieurs mêlées sous leurs poteaux. Albi a payé cher son indiscipline, en concédant trois cartons jaunes en 80 minutes. A 15 contre 15, il est déjà compliqué de jouer à Toulouse. Alors à 14... Deux des trois essais haut-garonnais sont d'ailleurs survenus alors que les visiteurs évoluaient en infériorité numérique.

Finalement, par la botte de Mathieu Maillard, Albi parvenait à adoucir la note pour rentrer à la maison avec moins de 20 points de handicap. Le SCA, solide mais limité dans les enchainements, a joué avec ses moyens, quitte à flirter avec la ligne jaune. Le dernier quart d'heure s'est d'ailleurs avéré tendu. Si les Tarnais n'not pas à rougir, ils n'ont toujours pas inscrit le moindre essai en quatre journées de championnat. Mais ils ont peut-être mangé leur pain noir, puisqu'ils not déjà affronté Biarritz, Clermont et Toulouse, soit trois des quatre demi-finalistes du printemps dernier...