Toulouse, le culte de la gagne

Par Rugbyrama
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Sevrés de Bouclier de Brennus depuis sept ans, les Toulousains veulent remédier à cette faillite, véritable ineptie sur les bords de Garonne, lors de la finale face à Clermont samedi soir.

Etre toulousain et ne jamais avoir gagné un Brennus, c"est presque une bizarrerie dans le rugby hexagonal. Les seize boucliers remportés par le Stade depuis 1912 en témoignent. Pourtant, Yannick Jauzion, Cédric Heymans ou Jean-Baptiste Elissalde pourraient vous en dire quelque chose. Arrivés dans la Ville Rose après le dernier titre en 2001 (contre Clermont, sic), ils n"ont jamais soulevé le fameux bout de bois malgré les finales de 2003 et 2006.

Ce sont donc des Haut-Garonnais "assoiffés de Bouclier" qui se présenteront contre Clermont samedi. C'était déjà vrai il y a deux ans, quand ils s'étaient faits corriger par le BO 40-13, mais tout Toulouse espère que ce sera différent cette fois. Parce que les Rouge et Noir sont particulièrement revanchards après une finale européenne perdue d'un cheveu (13-16) contre le Munster. Parce qu'en cas de défaite, ils vivraient leur troisième saison consécutive sans titre, ce qui serait le plus grand vide de l'ère Guy Novès. Parce que sept ans sans titre, c'est une éternité à Toulouse, où une telle chose n'est pas arrivée depuis 1986. Parce que même si Clermont est le numéro un de la saison, "en phases finales, tous les compteurs sont remis à zéro". C'est Fabien Pelous qui l'affirme dans La Dépêche du Midi. L'ancien capitaine des Bleus fait partie des quatre seuls rescapés du titre de 2001, avec Jean Bouilhou, William Servat et Clément Poitrenaud, qui ne sera pas remis pour jouer la finale samedi.

37 matchs cette saison

Thierry Dusautoir, lui, a aussi connu le bonheur d'un Bouclier, mais c'était avec Biarritz en 2006… contre le Stade toulousain : "Après avoir doublement perdu la finale de Heineken Cup avec Biarritz et avec Toulouse face à ces mêmes Irlandais du Munster, je ne voudrais pas qu'on pense que je suis devenu un chat noir !, plaisante-t-il dans le quotidien. Après, personnellement, face à Montferrand, j'espère rester un peu plus longtemps sur la pelouse que la dernière fois. C'est-à-dire trois petites minutes !"

Les Toulousains l'espèrent aussi, qui comptent sur leur troisième ligne international pour l'emporter face au leader de la saison régulière. L'impatience pointe. Comme le dit Cédric Heymans, qui attend de soulever son premier Brennus, "en dehors de la veille où tu n'arrives pas à dormir, ce n'est que du bonheur d'allonger encore d'une semaine cette saison qui paraissait déjà interminable." Les Toulousains, qui ont joué 37 matchs cette saison, n'envisagent pas qu'elle puisse se terminer autrement qu'en apothéose.

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